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Regards sur...
31 janvier 2019

La mobilisation des jeunes face à l'urgence climatique

Alors qu'en Belgique, nos étudiants manifestent pour exiger des politiques une réponse structurelle à la question climatique, d'autres étudiants de Bangkok sont contraints de rester chez eux car la pollution atmosphérique atteint des niveaux trop importants que pour se rendre à l'école.

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30 janvier 2019

L'Europe politique touchée par la haine

Selon les observateurs, les formations politiques extrémistes sont parvenues à introduire les discours de haine dans le débat public au nom de la liberté d'expression. La fragmentation du paysage médiatique traditionnel, ajoutée à la compétition sur les réseaux sociaux, offre une opportunité aux politiciens des extrêmes. Pour maintenir leur électorat, ils alimentent cette atmosphère.

L'eurodéputée écologiste Judith Sargentini, rapporteure d'un texte sur l'Etat de droit en Hongrie, est la cible de ces messages de haine venant des autorités de Budapest. Les réseaux sociaux ont aussi une responsabilité dans cette tendance, car ces types de messages sont publiés sur ces plates-formes. Récemment, Facebook a annoncé la mise en place de nouveaux outils pour lutter contre la désinformation. Source: Euronews

29 janvier 2019

La crise migratoire européenne n'en est pas une

Filippo Grandi, le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, fustige "l'incapacité de l'Union européenne à gérer les questions migratoires" alors qu'elle a "le devoir d'accueillir des personnes qui fuient la guerre ou les persécutions." Il déplore que "tout le mécanisme de sauvetage en Méditerranée se retrouve limité" et espère que "les élections européennes nous permettront de passer à une étape où nous pourrons avoir cette discussion sérieuse."

A la question "l'Europe fait-elle toujours face à une crise migratoire ?", il répond : "Quand on regarde les chiffres, les réfugiés déplacés représentent environ 70 millions de personnes dans le monde, 85 à 90% ne sont pas en Europe, ni en Amérique, ni en Australie, ils sont dans des pays à revenu faible ou intermédiaire. C'est donc là que se situe la crise. Je dis que ce n'est pas une crise [pour l'Europe] comparée à ce que vivent le Liban ou le Bangladesh avec beaucoup moins de ressources. [L'agence Frontex confirme également qu'il n'y a pas de crise migratoire en Europe]. Alors, bien sûr, nous avons vu des gens arriver en Europe en grand nombre à un moment donné. C'était critique et cela n'a pas été bien géré. La crise s'est alors aggravée et elle a été politisée, ce qui l'a rendue encore plus sérieuse et ce de manière irréversible."

"Je ne vais certainement pas blâmer Angela Merkel qui a fait ce qu'il fallait à mon avis: elle a montré que l'Europe donne encore de la valeur à la solidarité. Le problème [politique] est que quand elle a fait cette fameuse déclaration selon laquelle les Syriens seraient les bienvenus en Allemagne - et n'oublions pas que les Syriens fuyaient une guerre atroce à l'époque -, le reste de l'Europe n'a pas suivi. Le reste de l'Europe n'a pas partagé cette vision. L'Allemagne a été laissée seule avec cette responsabilité."

"Il faut de la cohésion, travailler ensemble et dépolitiser l'ensemble du phénomène."

"L'échec doit être attribué à l'incapacité de l'Europe à gérer ces questions. L'Europe a le devoir d'accueillir les personnes qui fuient la guerre et les persécutions. Ce n'est donc pas un choix à mon avis, c'est une valeur européenne. C'est une obligation européenne, également en vertu du droit international. Mais en s'y conformant, l'Europe doit être mieux organisée et c'est là que nous en revenons à la politisation. C'est devenu tellement politisé que le moindre petit bateau errant en Méditerranée avec 20 personnes à bord devient un drame européen."

"Et vous avez certainement remarqué qu'aujourd'hui, en Europe, c'est à celui qui en fera le moins possible pour accepter ces personnes et s'en occuper plutôt qu'à celui qui sera le plus généreux. A l'époque de Noël, [deux bateaux erraient en Méditerranée] : des conditions difficiles pendant environ trois semaines, 49 personnes venant d'un continent de 500 millions d'habitants qui voulaient rejoindre l'une des régions les plus riches du monde. Alors où est le problème ?"

"Cela fait partie des valeurs de l'humanité de sauver ceux qui sont en détresse en mer. La part de ceux qui perdent la vie augmente [nombre de victimes], c'est absolument inacceptable !"

L'intégralité de l'interview sur Euronews.

15 janvier 2019

Les pistes pour combattre les maux de nos démocraties

Plutôt que de se perdre en jugements interminables, retrouver l’empathie et faire vivre nos valeurs démocratiques.
Plutôt que de vivre comme un robot et un consommateur, retrouver le plaisir des activités humaines pleines de sens.
Plutôt que d’acheter le dernier objet technologique, revenir à des soirées de discussion en famille.
Plutôt que de donner de l’importance à notre image, comprendre que cela ne sert que notre ego.

Plutôt que de penser individuellement, retrouver le goût d’une approche solidaire.
Plutôt que d’acheter toujours les biens les moins chers, faire vivre décemment les paysans du Sud.
Plutôt que d’attendre les catastrophes climatiques, prendre résolument le chemin de l’écologie.
Plutôt que de se sentir impuissant face aux injustices du monde, apporter aujourd’hui notre pierre à l’édifice.

Plutôt que de suivre des médias abêtissants, s’informer quotidiennement auprès de sources de qualité.
Plutôt que d’assister à l’inaction coupable de nos politiques, réclamer des décisions courageuses pour notre avenir.
Plutôt que d’élire des dirigeants populistes, donner nos voix à des hommes d’état humanistes et responsables.
Plutôt que de voir l’étranger comme une menace, prendre résolument le chemin d’une société libérée de la xénophobie.

Plutôt que d’espérer rester entre nous, se convaincre que l’avenir sera multiculturel.
Plutôt que de viser toujours la croissance, savoir que demain le partage des ressources sera nécessaire.
Plutôt que de penser la démocratie comme inévitable, savoir que nos valeurs seront toujours attaquées.
Plutôt que d’espérer une convergence entre les civilisations, dégager un consensus mondial sur les questions vitales pour l’humanité.

7 janvier 2019

Les 10 fakes les plus marquants de la propagande russe pour 2018

"Grâce à l’imagination des propagandistes russes, l’année écoulée a été riche en fakes. Pour mieux comprendre quelle image de l'Ukraine ils cherchaient à fabriquer, imaginez des Ukrainiens-antisémites qui jouent avec un Hitler en peluche et construisent une église qui est un équivalent d'un «Daesh chrétien»." C'est une lecture éclairante qui illustre comment les médias pro-Kremlin orchestrent la haine envers les ukrainiens.

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2 janvier 2019

La femme de la forêt équatorienne

En Équateur, la militante Nina Gualinga lutte contre l’industrie pétrolière. Jeune autochtone, elle est témoin des tromperies des compagnies lorsqu'elle a 8 ans. Depuis, elle s'engage pour la sauvegarde de la forêt amazonienne. A 24 ans, sa lutte pour les droits de l’Amazonie et la justice climatique l’a conduite à des conférences à Paris (COP21), en Allemagne, à Hawaï, au Maroc, et à participer à des marches à New York aux côtés de l’acteur Leonardo Di Caprio.

En 1992, sa communauté, Sarayaku, obtenait du gouvernement équatorien un titre de propriété pour son territoire. Mais en 2001, sans consulter la population locale, l'Etat attribue une partie de celui-ci à une compagnie pétrolière. La population de Sarayaku, s'organise et repousse plusieurs missions d'exploration. Ces mobilisations ont empêché la prospection et donc l'exploitation du pétrole dans la zone. Une intense résistance pacifique s’est mise en place. Les femmes jouent un rôle décisif. Face à une telle détermination, les ouvriers et les militaires se retirent. C’est un tournant dans l’histoire de l’Equateur et Sarayaku devient une icône de la résistance. Le groupe de femmes autochtones, dont Nina fait partie, exige que toutes les activités pétrolières et minières dans la forêt amazonienne soient arrêtées. En 2003, les Kichwa de Sarayaku déposent une plainte auprès de la Commission interaméricaine des droits de l’homme (CIDH) contre l’État équatorien pour violation de leurs droits fondamentaux de peuples autochtones.

Les autorités équatoriennes promeuvent les politiques d'extraction et ne respectent pas le processus de consultation préalable relative à l’exploitation des ressources sur les terres natives. Depuis plus de 25 ans, dans un contexte politique difficile, ce peuple remarquable, déterminé et inventif résiste aux intimidations, aux tentations économiques des sociétés pétrolières qui menacent sa culture et son milieu de vie. De plus, les scientifiques ont dénoncé le fait que l’activité pétrolière contamine les terres et les cours d’eau depuis quatre décennies, non seulement par des déversements accidentels, mais aussi par le déversement d’eaux de production extraites de gisements. Une enquête réalisée par l’Institut des sciences de l’environnement et de la technologie de l’Université Autonome de Barcelone (ICTA-UAB) révèle que les animaux consommés par les populations autochtones d’Amazonie sont contaminés par les activités de l’industrie pétrolière dans la région. Le combat de ces femmes se poursuit.

En 2018, Nina reçoit le prix WWF décerné aux jeunes militants de la sauvegarde de l'environnement. Lorsqu'elle et les membres de sa tribu parlent de la protection de leur environnement, il ne s’agit pas que de la terre. Il s'agit de la protection de leur histoire, leurs traditions et leur culture. Quand elle pense à l'avenir de l'Amazonie, Nina identifie une nouvelle menace: le développement du réseau routier. "Avec les routes arrivent ceux qui exploitent le bois et abattent les arbres. Et quand les animaux ne peuvent plus se reproduire, les familles n'ont plus rien à chasser et ne peuvent plus se nourrir grâce à la forêt."

Source: Courrier international

31 décembre 2018

Le rappeur activiste qui s'engage pour l'environnement

Xiuhtezcatl Martinez est un militant écologiste autochtone, artiste hip-hop et jeune directeur de "Earth Guardians", un organisme mondial pour la conservation. Martinez pose la question : Quel héritage voulons-nous laisser ? Il se décrit comme “un rappeur déguisé en activiste” et souhaite être à la fois un artiste, un homme qui sert sa communauté et quelqu’un qui change le monde.

Partisan de la planète depuis l'âge de cinq ans, Martinez a prononcé un discours devant les Nations Unies, le 29 juin 2016. Devant les représentants de 200 états, il déclare: « Je m’adresse à vous au nom de toute ma génération. La vie est un don merveilleux qui nous a été fait. Il est de notre responsabilité de la protéger. C’est le futur de nos enfants, de vos enfants, qui est en jeu. » A la COP21, Martinez a apporté des dizaines de milliers de signatures de jeunes Earth Guardians à Ban Ki-Moon et à d’autres dirigeants internationaux.

Pour Martinez, il faut en priorité faire comprendre aux jeunes qu’ils doivent prendre le pouvoir et passer à l’action. Il a écrit un livre, We Rise, pour encourager les jeunes de tous les horizons à participer aux efforts de protection de la Terre et de ses ressources. Rempli d'informations pertinentes et opportunes sur le changement climatique, la pollution et les efforts pour atténuer ces maux, le livre est un bon guide pour les adolescents souhaitant être mieux informés ou impliqués.

"La planète a été là bien avant nous, et continuera à l’être longtemps après que nous aurons été anéantis. Le plus grand défi auquel nous faisons face est de changer la conscience humaine, pas de sauver la planète. La planète n’a pas besoin d’être sauvée. Nous, en revanche, oui."

Martinez en est convaincu, seule la mobilisation des citoyens peut changer le cours des choses. « Je n'ai aucun espoir en nos leaders mondiaux. Vingt ans de négociations aux Cop, et toujours rien ! Ils ne vont rien changer. » Martinez est aujourd'hui l’un des 21 plaignants impliqués dans l’affaire Juliana v. United States. Ils tiennent le gouvernement fédéral responsable de mettre en péril notre avenir et de refuser d'agir pour lutter contre le changement climatique. Ils réclament le droit à un air pur, à une eau saine et à un avenir en bonne santé.

"Le changement climatique aura un impact sur la qualité de vie de notre planète pour les générations futures. Ce sont nos jeunes, ceux dont l’engagement envers les causes de la durabilité, de la conservation et de la préservation, conduiront le changement dont nous avons désespérément besoin. Xiuhtezcatl, à travers son art, informe et galvanise un nouveau mouvement de leaders prêts à devenir notre meilleur espoir pour un avenir meilleur." - Leonardo di Caprio

A consulter: source 1, source 2.

26 décembre 2018

Le combat impérieux et extrême d'une écologiste

Woman at war. C'est l'histoire d'une activiste écolo qui déclare la guerre à l’industrie locale de l’aluminium défigurant son pays. Convaincue de l'urgence d'agir pour l'environnement, elle prend tous les risques pour protéger les Hautes Terres d’Islande. Ses coups d’éclat mobilisent toutes les énergies d’une police islandaise dépassée, et même le gouvernement doit réagir pour préserver un contrat très polluant passé avec les Chinois.

C'est un drame jubilatoire où plusieurs situations cocasses et l'omniprésence de trois musiciens, interprétant la bande son, ajoutent une légèreté comique aux scènes du film. Le long métrage marque les esprits par les actes de cette cinquantenaire, bien intégrée dans sa communauté; mais aussi par la pertinence du propos, alors que les actes de protection de la planète de nos politiciens et industriels se font attendre. Ce film islandais de Benedikt Erlingsson a obtenu le Prix Lux 2018 décerné par le Parlement européen.

Radicalement actuel par sa thématique, ce film fait s'affronter les extrêmes de notre société et pose indirectement la question sur ce qui est illégal et amoral: empêcher une entreprise de polluer ou exploiter toujours plus notre Terre déjà exsangue ? La fin ouverte laisse également présagée de ce qui attend nos environnements côtiers, comme une métaphore pertinente de notre impact sur le climat mondial. Source.

24 décembre 2018

L'édito de l'indignation

"Tous les jours, nos cœurs se gonflent d’indignation. Parce que des enfants meurent de faim, au Yémen, dans l’indifférence. Parce que sur la route de l’exil, des hommes, des femmes, des enfants se heurtent aux murs de notre insensibilité. Parce que des dictateurs comptent leurs dollars pendant que leur peuple traîne leur cafard. Parce qu’ici, des grands-parents s’en vont seuls, sans une plainte, abandonnés des leurs. Parce que, aveuglés par les lumières de nos villes, nous ne voyons pas la misère à nos pieds. Parce que sur les réseaux sociaux, dans ce miroir des solitudes, la haine rode et devient une habitude." Source: Edito de La Libre par Francis Van de Woestyne du 24 décembre. 

19 décembre 2018

Les autocrates apprennent à manipuler la démocratie

« Les nouveaux populistes ont retenu les leçons des dictatures passées. Le scénario est toujours le même. Ils attisent les frustrations et la haine. Ils stigmatisent les minorités pour construire leurs majorités. Une fois élus, ils sabordent l’indépendance de la justice et la liberté de la presse, avec l’aide de la police et de l’armée et à grand renfort de fake news. Ils échappent ainsi à tout contrôle. Les élections deviennent anecdotiques et les droits de l’homme insignifiants. »

« Les autocrates apprennent à manipuler la démocratie, ils se débarrassent de l’opposition, musellent la presse, enferment les dissidents. Puis, ils organisent des élections, et chose incroyable, ils l’emportent. Souvent, le reste du monde considère que les élections se sont tenues dans des conditions convenables et reconnaît la légitimité du pouvoir élu. La démocratie est ainsi minée de l’intérieur. Dans le monde entier, des petits Trump appliquent la même recette avec toujours plus de succès et peu de dirigeants occidentaux actuels ont à la fois l’autorité morale et l’envergure nécessaire pour s’opposer à ces autocrates. » - Kenneth Roth, Human Rights Watch

Source : Documentaire Arte « Inviolable – Le combat pour les droits de l’homme »

"Adolf Hitler accéda au pouvoir le 30 janvier 1933. Il a obtenu le pouvoir et le poste de chancelier à la suite d’élections démocratiques. Une fois aux commandes, il allait détruire la démocratie. Ce qu’il fit en à peine quelques mois. Il fit miroiter aux citoyens une société revigorée, fière, plus juste et fermement allemande. Il voulait faire rentrer l’Allemagne dans les rangs des grandes puissances de l’Europe. Il fit ouvrir de grands chantiers et déclara redonner du travail aux chômeurs.

Le Führer proposait une autorité empreinte de visions et de rêves. Ce faisant, il touchait à quelque chose de profond dans la psyché humaine. Son discours collait déjà parfaitement au mélange de colère, de peur et de ressentiment animant son public. Simplicité et répétition étaient ses armes oratoires. Pas besoin de programme, juste attiser les braises de la rancœur. Hitler l’a d’ailleurs écrit lui-même très clairement dans Mein Kampf : « L’art de tous les grands chefs populaires a toujours consisté à concentrer l’attention des masses sur un seul ennemi, car les grandes masses sont aveugles et stupides. La seule chose qui soit stable, c’est l’émotion et la haine. »

Le 28 février 1933, un décret suspend les droits de tous les citoyens allemands en autorisant leur « détention préventive ». Les journaux sont fermés, les communistes emprisonnés, assassinés, les rassemblements politiques interdits et l’on n’entend que le son de la radio de Goebbels. A peine est-il nommé chancelier qu’il organise de nouvelles élections législatives, pour renforcer le poids de son mouvement sur le pays. Il réussit à faire voter une loi qui lui donne les pleins pouvoirs. Le camp de Dachau ouvre. Le 29 mars, les libertés fondamentales sont abolies, la mise au pas de la nation allemande commence. Les camps de travail se remplissent, les partis politiques sont interdits, les syndicats, dissous." La suite, nous la connaissons.

Source : Extraits remaniés du livre « Lorsque j’étais quelqu’un d’autre » de Stéphane Allix.

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