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Regards sur...
19 mars 2020

L'avènement d'un système d’autorité fondé sur l'empathie

Jacques Attali, grand intellectuel de notre époque, est connu pour ses extrapolations de l'avenir. Dans un billet sur son site web, dont je reprends des extraits, il nous fait partager sa vision:

"Aujourd’hui, rien n’est plus urgent que de maîtriser les deux tsunami, sanitaire et économique, qui s’abattent sur le monde.

Si les pouvoirs en place en Occident se révélaient incapables de maîtriser la tragédie qui commence, c’est tout le système de pouvoir, tous les fondements idéologiques de l’autorité qui seraient remis en cause, pour être remplacés, après une période sombre, par un nouveau modèle fondé sur une autre autorité, et la confiance en un autre système de valeur.

Autrement dit, le système d’autorité fondé sur la protection des droits individuels peut s’effondrer. Et avec lui, les deux mécanismes qu’il a mis en place : le marché et la démocratie, l’un et l’autre des façons de gérer le partage des ressources rares, dans le respect des droits des individus.

Si les systèmes occidentaux échouent, on pourrait voir se mettre en place non seulement des régimes autoritaires de surveillance utilisant très efficacement les technologies de l’intelligence artificielle, mais aussi des régimes autoritaires de répartition des ressources.

Aussi, quand l’épidémie s’éloignera, verra-t-on naître, (après un moment de remise en cause très profonde de l’autorité, une phase de régression autoritaire pour tenter de maintenir les chaînes de pouvoir en place, et une phase de lâche soulagement), une nouvelle légitimité de l’autorité ; elle ne sera fondée ni sur la foi, ni sur la force, ni sur la raison (pas non plus, sans doute, sur l’argent, avatar ultime de la raison).

Le pouvoir politique appartiendra à ceux qui sauront démontrer le plus d’empathie pour les autres. Les secteurs économiques dominants seront d’ailleurs aussi ceux de l’empathie : la santé, l’hospitalité, l’alimentation, l’éducation, l’écologie. En s’appuyant, bien sûr, sur les grands réseaux de production et de circulation de l’énergie et de l’information, nécessaires dans toute hypothèse."

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18 mars 2020

La possibilité d'un effondrement

"Le système humain et la biosphère sont liés. Des effondrements dans l’un peuvent entraîner des effondrements dans l’autre. Le paradoxe, c’est que plus notre société est puissante et complexe, plus elle est vulnérable." - Pablo Servigne, agronome

Source: Le Monde

 

17 mars 2020

Le risque d'épidémie le plus élevé pour les migrants

"Les conditions de vie horribles dans les camps surpeuplés dans les hotspots des îles grecques, sont les conditions les plus propices à une épidémie de COVID-19, averti Médecins Sans Frontières (MSF). Compte tenu du manque de services sanitaires adéquats et des soins médicaux très limités, le risque de propagation du virus parmi les habitants des camps est extrêmement élevé. Et comme le premier cas a été confirmé chez un citoyen grec à Lesbos, l'évacuation des camps est devenue plus urgente que jamais.

« Dans certaines parties du camp de Moria, il n'y a qu'un seul robinet d'eau pour 1300 personnes et aucun savon n’est disponible. Les familles de cinq ou six personnes doivent dormir dans des espaces ne dépassant pas 3m². Cela signifie que les mesures recommandées telles que le lavage fréquent des mains et la distanciation sociale pour prévenir la propagation du virus, sont tout simplement impossibles », explique le Dr Hilde Vochten, coordinatrice médicale MSF en Grèce."

Est-ce que l'Europe va enfin prendre ses responsabilités ou bien condamner des milliers de personnes ?

Source: Extrait d'un article de MSF

Voir aussi l'interview édifiante de Jean Ziegler sur RTBF Auvio

14 mars 2020

Le social va gouverner le monde

13 mars 2020

La nouvelle chef de l'Etat grec

Ekateríni Sakellaropoúlou entre en fonction ce jour comme Présidente de la République hellénique. Elle est considérée comme une personnalité apolitique, ou, plus exactement, au-dessus des partis, bien que progressiste, et le fait que le Premier ministre issu d'un parti conservateur la recommande, est considérée comme un signe de recherche d'unité du pays. Juge de profession, elle a acquis une notoriété plus forte en étant ainsi élevée au rang de première femme à la tête de la plus haute cour du pays.

Sa sensibilité aux libertés civiles, aux questions écologiques et aux droits des minorités et des réfugiés, a incité le gouvernement SYRIZA, d'Aléxis Tsípras, à la retenir à ce poste. Selon lui, « [elle] a toujours vigoureusement servi la justice, la protection des droits individuels et la neutralité religieuse de l’État [...] Son élection récompensera les valeurs progressistes qu’elle a défendues en tant que juge ». C'est une première, pour ce régime parlementaire essentiellement patriarcal, de voir une femme occuper ce poste.

Sources : Courrier International, Wikipedia

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9 mars 2020

Les barons du vol

Shoshana Zuboff on surveillance capitalism | VPRO Documentary

7 mars 2020

La Chine défiée, entretien avec Kenneth Roth

A Conversation with Kenneth Roth : China challenged | FIFDH 2020

7 mars 2020

Les violences conjugales en hausse en Russie

Pendant des années, Natalya P. a été terrifiée par son ex-mari et la perspective qu'il la blesse, elle et ses enfants. Elle explique que ses amies qui vivent des violences sont dans une situation encore plus difficile qu'avant, depuis la dépénalisation des violences commises dans le cercle familial.

Depuis 2017, la Douma a en effet dépénalisé les violences dans le cercle familial, sous la pression des groupes orthodoxes. Plusieurs tentatives pour faire voter une loi sur les violences conjugales ont échoué depuis. Nombre de députés et groupes orthodoxes s'élèvent contre ce projet de loi. 16 millions de femmes sont victimes de violences conjugales et environ 10 000 meurent sous les coups chaque année en Russie.

"70 % des familles souffrent des violences domestiques. Et dans 80 % des cas, les victimes sont des femmes." - Oksana Pushkina, députée

Source : Euronews

7 mars 2020

Les souffrances qu'elles endurent

A ceux qui pensent
Que Eve est seulement
Une moitié d'Adam
A ceux qui disent
Qu'elle est la mère
De tous les vices
A ceux qui se permettent
D'être le seul maître
Après Dieu
A ceux qui rient
A celles qui pleurent
A ceux qui vont
Libres comme l'air
A celles qui se terrent
A ceux qui ont
Le droit de dire
Elles, de se taire
A ceux qui prennent la vie
De celles qui donnent la vie
A ceux qui rient
De celles qui pleurent
Aux armes, citoyennes
Nos armes seront
Les larmes qui nous viennent
Des crimes sans nom
Aux hommes qui nous aiment
Ensemble, marchons
Et au Diable les autres
A celles qu'on opprime
Pour avoir commis le crime
D'aimer
A celles qu'on supprime
Pour un peu de peau
Dévoilée
A celles qu'on assassine
Pour avoir tenté de leur résister
A nous, mes frères
Qui laissons faire
Aux armes, citoyennes
Nos armes seront
Les larmes qui nous viennent
Des victimes sans nom
Aux hommes qui nous aiment
Ensemble, marchons
Et au Diable les autres
A nous, mes frères
Qui laissons faire
Aux armes, citoyennes
Aux armes, versons
Les larmes qui nous viennent
Au feu des canons
Aux hommes que reviennent
Un peu de raison
Et au Diable les autres
Aux armes, citoyennes
Nos larmes seront
Le forces qui nous tiennent
Ensemble, marchons
Puisque l'horreur est humaine
Sur elle versons
Nos larmes en pardon.

Paroles de "Aux armes citoyennes" par Zazie, 2001

6 mars 2020

L'Europe et le drame syrien

"Je me suis rendu à Qamichli, dans le nord de la Syrie, pour rendre hommage aux combattants kurdes. J’étais venu leur dire que ces combattants courageux étaient nos héros contre les terroristes de l'Etat Islamique. Mais je suis resté silencieux, j’avais honte. J’avais devant moi l’évidence de la lâcheté de l’Europe qui les avait abandonnés. Ils étaient kurdes, arabes, araméens. Ils étaient dans la fleur de l’âge. Ils avaient connu l’enfer. Ils n’en étaient pas vraiment sortis. La terreur islamiste rôdait encore dans les villes et les villages et pouvait encore frapper. Les Turcs et leurs affidés islamistes poursuivaient leur occupation sanglante."

"Alors qu’ils avaient déjà perdu 10 000 hommes et femmes contre Daech, nous les avions ensuite abandonnés face à l’aviation et aux chars turcs. J’aurais dû leur dire ma honte. Je pensais à leur responsable politique qui m’avait déclaré la veille qu’elle savait dorénavant à quoi s’en tenir lorsque les Occidentaux lui parlaient de valeurs, d’alliance et de droits de l’homme… Alors je n’ai plus parlé. J’ai continué à les écouter. Ils racontaient la guerre sans se plaindre. Combien de leurs camarades avaient été blessés ? 21 000 contre Daech et 7 000 contre l’armée d’Erdogan et ses milices islamistes."

"J’aurais tant aimé que chaque Belge, chaque Européen soit là avec moi dans cette pièce pour mesurer toute la lâcheté d’une Europe qui s’est trahie ici."

Source: une opinion de Georges Dallemagne, député belge, sur La Libre

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