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Regards sur...
7 juin 2019

Les europarlementaires doivent garantir les droits humains

"Malgré tous les défis qui attendent nos eurodéputés nouvellement élus, j'ai bon espoir qu'une Europe plus libre et plus juste soit à notre portée. Lors des élections de la semaine dernière, les Européennes et Européens ont été plus nombreux à se rendre aux urnes que ces 20 dernières années, et de nombreuses campagnes ont été menées par des jeunes qui se sont fait entendre sur plusieurs questions clés.

Le 14 mai, de jeunes militantes et militants soutenus par Amnesty International ont organisé des actions coordonnées dans plus de 35 villes pour encourager les citoyennes et citoyens européens à aller voter. Ces jeunes ont exprimé leur vision d'une Europe accueillante envers les réfugiés et migrants, garantissant l'égalité des droits pour tous et accordant la priorité à la lutte contre la crise climatique. Nombre de nos nouveaux eurodéputés adhèrent à des principes du même ordre.

Les europarlementaires doivent être prêts à un débat réfléchi et éclairé sur les migrations. L’Europe a besoin d’une vision à long terme de la gestion des migrations, qui réponde aux besoins économiques et démographiques et respecte les droits humains. À cet égard, le Pacte mondial des Nations unies sur les migrations offre un cadre solide. Salué par le Parlement européen en 2018, il reconnaît qu’il est essentiel de mobiliser l’ensemble de la société contre la xénophobie." - Eve Geddie, Directrice du Bureau d’Amnesty International auprès des institutions européennes

Source: Euronews 

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27 mai 2019

Les clivages politiques intra-européens s'accentuent

Les résultats des élections européennes du 26 mai 2019 nous rendent pessimiste, la montée des populistes et des extrêmes donne envie d'utiliser l'analogie d'un cancer qui reprend. Il est clair que la période d'instabilité politique et économique que nous traversons, est le signe d'un monde changeant et parfois menaçant. Mais les causes ne devraient pas produire, selon moi, les retours à l'extrême droite que nous constatons. 

Les bienfaits de l’Europe

Nous vivons dans une zone du monde privilégiée, dont le niveau de confort de vie est inégalée dans l'histoire, et où un beau projet d'association de pays appelé Europe est présent depuis longtemps. Mais nous ne semblons pas nous satisfaire de cette situation. Alors que le reste du monde nous envient, nous ne semblons plus capables d'en apprécier la valeur, si bien que nous sommes portés à écouter ceux qui veulent sa disparition. Pourtant les bienfaits et les avancées de l’Europe sont nombreux (1). Ceci dit, nos systèmes ne sont pas sans défauts. Certaines personnes ont une vie difficile en Europe et les causes peuvent être multiples.

Les réactions face à l’Europe

L’Europe est un projet de civilisation, mais il faut avouer qu’il est aujourd'hui peu lisible pour ses citoyens. La faute sans doute à ses politiciens aux prises avec la complexité d'une réalité à 28 pays, dont les populistes ont vite fait d'en condamner la légitimité et la solidité. Les citoyens, eux, semblent ne pas prendre du recul et réagir de manière émotionnelle; plutôt que de consacrer de l'énergie à des solutions, nous préférons le rejet. Plutôt de nous montrer curieux du monde et bienveillants, nous préférons le repli stérile, une malveillance qui se banalise et un regain d'égoïsme. En Belgique, si nous n'agissons pas contre les tendances politiques clivantes, nous arriverons peut-être à des scénarios identiques à la France avec une extrême-droite en position de force. Ne perdons pas de vue que lorsque le politique prend le chemin des extrêmes, cela va de pair avec plus de violence, de racisme et de troubles sociaux pour les citoyens. Ce n’est évidemment pas ce que nous voulons. 

Un manque de pédagogie pour la jeunesse

D’autre part, plutôt que d'éveiller nos jeunes aux valeurs démocratiques, nous les laissons se perdre dans une marée de désinformation qui a pris ses quartiers sur les réseaux sociaux (2) (3), là où les jeunes ont la mauvaise idée d'aller s'informer sur la politique. Dans un système politique complexe où sont systématiquement pointés les dysfonctionnements et les scandales, et non les succès et avancées, comment espérer que nos enfants, déjà en manque de repères, fassent des choix politiques judicieux ? Où sont les efforts de pédagogie et de clarté de propos dont les jeunes ont besoin pour les aider à poser des jugements sur la société et son avenir ? Quel média traditionnel, à l’exception d’Arte et quelques autres, va se décider à décrire objectivement l'Europe telle qu'elle est, plutôt que d’évoquer constamment ses défauts ? La manière de s'informer de tout citoyen est cruciale. C'est ni plus ni moins qu'un enjeu de démocratie. Il en va de notre discernement du jeu politique.

Une couverture médiatique complète pour les extrémistes

Tourné vers la jeunesse, le Vlaams Belang a mené une campagne acharnée sur Facebook, saturant les fils d'actualités de questions liées à l'immigration et à l'Islam (4) (5). Le résultat est payant (6). Au nom de la liberté d'informer, il semble normal de laisser aux autocrates et aux populistes une place dans les médias pour que nous puissions comprendre que ceux-ci sont extrémistes. Mais alors pourquoi entendons-nous si faiblement les contre-discours démocratiques et les analyses journalistiques qui doivent accompagner les discours des populistes ? Pourquoi nos médias qualifient-ils "d'hommes forts" des dirigeants moralement faibles ? Dans quelle mesure cela peut-il jouer sur nos perceptions ? Pourquoi ai-je le sentiment que peu est fait pour nous éviter le piège idéologique qu’ils nous tendent ? Une démocratie doit se reconquérir au quotidien. Pourquoi des formations politiques démocratiques et respectables, sont peu présents dans les médias et que leurs responsables soient rarement interviewés ? La Flandre, le Royaume-Uni et la France (7) - pour ne parler que des électeurs proches, ont-ils scellé leur avenir aux extrêmes, maintenant que l'habitude de récuser les partis traditionnels est prise ? Les vieux démons vont-ils réapparaître ? Si une partie du problème est en lien avec des perceptions erronées, ne serait-il pas temps d'y travailler, de reparler des valeurs ? 

Les pistes pour un autre avenir

Une société portée sur le clivage n'apporte que désunion et conflits. Si la société se plaint des résultats désastreux de ses élections, elle devrait se remettre en question et œuvrer à tous les niveaux pour rétablir la situation. Rappelons-nous que nous sommes des citoyens qui co-construisent la société dans laquelle nous évoluons. Les partis politiques, s’ils sont responsables, devraient réussir à dégager un intérêt collectif au-dessus des intérêts particuliers. Et le plus tôt sera le mieux, car les changements de société ne se font pas sur quelques années, c’est un travail de longue haleine. 

Sources : 

(1) Les avantages de vivre en Europe.

(2) Trois milliards de faux comptes supprimés de Facebook.

(3) 500 pages et groupes diffusant la haine et la désinformation.

(4) Le succès de l'extrême droite en Flandre.

(5) Le montant des dépenses en communication du Vlaams Belang.

(6) Le montant du financement de la campagne du Vlaams Belang

(7) Les élections montrent que les français changent.

22 mai 2019

L'Europe n'est pas parfaite mais elle est importante

Aujourd'hui, l'Europe semble traversée par des crises, des difficultés insurmontables, une agitation eurosceptique, nationaliste et populiste nourrie par le rejet de l'autre, la peur, le ressentiment. Nos démocraties et nos valeurs sont mises à l’épreuve. Voulons-nous voter pour la désagrégation ou la cohésion, pour une Europe fermée ou accueillante ? Au-delà de cette analyse, l'Europe n'en reste pas moins nécessaire pour faire face aux défis d'aujourd'hui et de demain. D'ailleurs, pour réaliser plus de progrès, ne faudrait-il pas plus d'Europe ? Ne devrions-nous pas continuer à travailler sur nos acquis démocratiques, mais aussi prendre un nouvel élan pour l'avenir, ensemble ?

Barack Obama déclarait le 6 avril: “L’Europe de 2019 a atteint à certains égards le summum du bien-être de l’humanité. Globalement en Europe aujourd’hui, on jouit en moyenne des plus hauts niveaux de vie que l’humanité ait jamais connu à travers son histoire. On a à portée de main des quantités inédites d’information. On franchit librement des frontières restées longtemps fermées.” Barack Obama ne s’est pas trompé et n’a pas exagéré : on se soigne plutôt bien en Europe, en tout cas mieux qu’ailleurs. On y voyage aussi facilement : Erasmus et la libre circulation des personnes ont signé l’acte de naissance du citoyen européen. Alors, nous ne pouvons pas abandonner ce projet.

Dans quelques jours, nous aurons notre mot à dire. Les élections européennes pourraient se révéler un tournant très important dans notre histoire commune, mais aussi une occasion de répondre positivement au message de nos enfants, clairement exprimé dans la rue. Comme à chaque élection, le vote est un devoir de citoyen qui doit être pris au sérieux. Ne pas voter, ou voter invalidement, c’est gaspiller la démocratie. Il est aisé de porter un jugement rapide et d'asséner qu'ils sont tous pourris et que le vote ne sert à rien. Mais avouons que cette approche est injuste. Si, au contraire, nous votons avec l'idée de porter des projets positifs pour l'avenir, et que de surcroît nous sommes nombreux à le faire, alors cette accumulation aura un réel impact. Elle pourrait même être décisive !

Votons pour des personnalités politiques tolérantes, fiables, franches et constructives. Votons pour des politiciens ne craignant pas de dire que, pour relever les défis, les efforts à fournir seront nombreux. Il n'y a jamais eu de solution simple à nos problèmes de société. Votons pour protéger les plus faibles d'entre-nous et ceux qui passeront après nous. Gardons aussi en mémoire que c'est au niveau européen que se joue la relance d'une réelle politique environnementale, monétaire, fiscale, sociale, industrielle, défensive et diplomatique. 

Voir aussi l'interview d'Emma Bonino

17 mai 2019

Le nouvel attrait pour l'extrême droite

En Belgique comme ailleurs en Europe, les mouvements d'extrême droite gagnent du terrain : l'attrait des nationalistes augmente en général et en particulier auprès des jeunes, un électorat pourtant souvent associé au contraire à la gauche de la gauche. La moyenne d'âge de l'électorat diminue et les candidats d'extrême droite sont eux aussi plus jeunes. Ces mouvements s'appuient sur les réseaux sociaux pour diffuser leurs thèses auprès du public et notamment des jeunes. Si les médias ont changé, en revanche les principales thèses des mouvements nationalistes restent identiques: les théories sur les menaces que feraient peser l'immigration sur l'Europe.

Julia Ebner, chercheuse à l'Institut pour le Dialogue stratégique : "L'extrême droite a vraiment fait un effort pour attirer un public plus jeune. Ils ont changé de noms et, il ressort des analyses sur les médias sociaux que dans la plupart des cas, ce sont les partis politiques d'extrême droite qui ont été les plus actifs auprès des utilisateurs de ces médias sociaux."

Source : Euronews

16 mai 2019

Les méthodes du Kremlin pour les élections européennes

La Sûreté de l'Etat en Belgique surveille le travail de sape de l'Union Européenne par la Russie à l'approche des élections du 26 mai. La Russie tente de "semer la discorde" entre les États de l'Union européenne.

"De nos enquêtes, il ressort que les médias classiques et les réseaux sociaux russes encouragent une vague nationaliste antieuropéenne à l’approche des élections. Mais cela ne se produit pas à une grande échelle. Nous n’avons pas pu identifier une campagne d’influence ciblée et coordonnée à grande échelle en provenance de Russie. [Cependant], les méthodes de désinformation et de manipulation de l’information se sont affinées."

Même analyse de la part de East Stratcom, la task force européenne qui traque la désinformation russe. Les médias proches du Kremlin, Sputnik et Russia Today, continuent d'attaquer l'Union Européenne, ses valeurs et son mandat démocratique tout en faisant la promotion de l'euroscepticisme. "La Russie joue un jeu de longue haleine" et les médias du Kremlin bénéficient de moyens importants. De plus, ils sont bien référencés sur le web et leurs contenus peuvent être consultés dans 30 langues différentes.

La Sûreté estime que l'objectif de la Russie est de polariser et de diviser l'Europe.

Pour l'agence européenne, "La Russie tente de semer la discorde dans les Etats membres en soutenant des candidats populistes, antieuropéens, issus à la fois de l'extrême droite et de l'extrême gauche". Le renseignement belge poursuit: "Pour les élections européennes, l'objectif principal du Kremlin est d'accroître les gains des partis antieuropéens afin d'avoir plus d'influence dans la prise de décision du Parlement Européen sur ce que les russes considèrent être des questions clés telles que l'énergie, les sanctions, les partenariats avec les pays de l'Est, ou la défense."

Du côté des réseaux sociaux, près de 500 experts travaillent pour Facebook 24h sur 24h, pour surveiller les réseaux sociaux à l'approche des élections du 26 mai. Ils ont en ligne de mire les pages, les groupes et comptes à caractère "inauthentique", c'est-à-dire les faux comptes diffusant souvent de fausses informations. Une fois détectés, ces comptes sont supprimés.

Sources: La Libre, Agence européenne contre la désinformation

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10 mai 2019

Le capitalisme de surveillance

Au XXIe siècle apparaît désormais une nouvelle forme de capitalisme : le capitalisme de surveillance. Il s’agit d’un nouvel ordre économique qui s’accapare les données issues du comportement humain, pour les transformer en produits de prédictions commercialisables. Sur internet, toutes les actions de l’homme sont enregistrées. Dans le monde réel, les objets connectés traduisent son comportement en données enregistrables et exploitables. Si le capitalisme industriel a conquis la nature pour l’exploiter, le capitalisme de surveillance a conquis la nature humaine avec le même dessein. Connaîtra-t-elle les mêmes conséquences ?

Nous vivons dans un monde où pratiquement chaque produit ou service se proclamant "intelligent" ou "personnalisé", est une interface de la chaîne d'approvisionnement qui génère un flux ininterrompu de données comportementales. Le capitalisme de surveillance transforme l'expérience humaine en matière première gratuite qui peut être quantifiée et utilisée pour établir des modèles comportementaux prédictifs destinés à la production et à l'échange. Vous n'êtes pas le "produit", car le "produit" provient du surplus de données arraché à votre vie.

Déjouer la vigilance des utilisateurs

La récupération des données a commencé chez Google, lorsque l'entreprise a cherché à accroître ses revenus en exploitant l'historique de recherches des utilisateurs. Au départ, le principe était de tirer des schémas prédictifs pour adapter les publicités aux utilisateurs; mais il a été poussé plus loin, jusqu'à en déduire des informations personnelles détaillées que les utilisateurs ne fournissaient pas. Ainsi, Google avait trouvé un moyen de créer des échanges commerciaux. Google a bâti son succès sur un miroir sans tain : la surveillance. Puis, ces pratiques ont été adoptées par Facebook, ont envahi la Silicon Valley, et ont depuis débordé dans tous les secteurs économiques. Le capitalisme s'est donc métamorphosé sous nos yeux.

Les capitalistes de la surveillance se sont ensuite rendus compte qu'ils pouvaient modifier les comportements par le biais d'interventions numériques en temps réel suggérant discrètement au consommateur certains comportements. Comme me l'a expliqué un spécialiste de l'analyse des données: "Nous sommes en mesure d'agir sur le contexte d'un comportement donné et d'influencer ce comportement dans un sens ou un autre.[...] En fait, nous apprenons à écrire la musique, puis nous les laissons danser sur la musique." Les annonceurs peuvent repérer le moment précis où un adolescent a besoin de "reprendre confiance en lui" et est, par conséquent, plus vulnérable à une configuration particulière d'incitations publicitaires."

Il fut un temps où nous étions les sujets de notre vie; nous en sommes maintenant les objets.

Les capitalistes de la surveillance produisent ainsi des asymétries profondément antidémocratiques en matière de connaissance et de pouvoir découlant de cette connaissance. Ils savent tout de nous, et font tout pour que nous ne sachions absolument rien de leurs pratiques. Ils prédisent notre avenir et manipulent notre comportement, mais pour le compte de tiers qui en tireront un profit financier ou l'exploiteront à leurs fins. Ce pouvoir de connaître et de modifier le comportement humain est sans précédent. Ce nouveau type de pouvoir humain, je l'appelle "l'instrumentarisme".

Le capitalisme de surveillance enfreint ainsi bon nombre de normes et de pratiques admises qui définissent l'histoire des démocraties libérales. Est-ce que le capitalisme a accouché de quelque chose d'effrayant et d'inédit ? Les conséquences de ces pratiques définiront-elles le cadre moral et politique de la société du XXIe siècle, ainsi que les valeurs de notre civilisation de l'information ?" L'auteure termine par cette affirmation : "Nous devons récupérer le droit de savoir et de choisir qui sait quoi de notre vie et de notre avenir. Ce droit était et reste l'unique fondement possible de la liberté humaine dans une société démocratique fonctionnelle."

Source : Extraits remaniés d'un article du courrier international "Le nouveau visage du capitalisme"

L'auteure : Shoshana Zuboff, Professeure émérite de la Business School de Harvard, docteure en psychologie sociale. Elle vient de publier "The age of surveillance capitalism".

 

"Je ne veux pas vivre dans un monde où tout ce que je dis, tout ce que je fais, chaque personne à laquelle je parle, chaque expression de créativité, d’amour ou d’amitié est enregistré." - Edward Snowden

"Ils ne se révolteront que lorsqu'ils seront devenus conscients." - George Orwell, 1984

 

7 mai 2019

La petite orange bleue

"Comment te dire qui je suis
J'ai pas écrit d'autobiographie
Je viens d'un pays étrange où les gens s'aiment et se déchirent
Et sont capables du meilleur comme du pire
Je suis né sur une petite orange bleue
Au milieu d'un monde immense et silencieux
Et elle tourne et elle tourne, petite orange bleue
Entourée d'étoiles et d'un ciel mystérieux

Et elle m'attire
J'aime bien son genre d'atmosphère
Faut que je respire
Si elle étouffe je manque d'air
Je veux pas qu'elle tourne mal
C'est ma terre
Ma place dans l'univers
C'est ma terre
Moi son grain de poussière

C'est pas l'Eden, cette petite orange bleue
Mais c'est pas l'enfer, c'est peut être un peu des deux
Mais moi je l'aime, ma petite orange bleue
C'est là où je vis
C'est là que je respire le mieux

C'est ma terre
Mon histoire, mon mystère
C'est ma terre
Moi son grain de poussière
Qu'on m'enterre par devant sa lumière
Revoir mon frère, redevenir poussière"

Il y a 29 ans sortait l'album "Ca ne tient pas debout" de Michel Berger dont est tiré ce titre, l'orange bleue.

24 avril 2019

Les violences sexuelles en temps de conflit

A l’occasion d’un débat ce 23 avril au Conseil de sécurité consacré à la violence sexuelle en temps de conflit, de hauts responsables des Nations Unies et des militants droits humains ont appelé à davantage d’efforts pour prévenir et mettre fin à ces crimes et souligné combien il était important de mettre les victimes au centre de ces efforts. « La violence sexuelle continue d'être une caractéristique horrible des conflits dans le monde. [...] Ensemble, nous pouvons et devons remplacer l'impunité par la justice, l’indifférence par l'action », a déclaré le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, dans un discours au début de ce débat.

Le Secrétaire général a présenté une série de recommandations dans un rapport remis au Conseil de sécurité, avec un accent mis sur la prévention et sur la nécessité de renforcer la lutte contre l’impunité, alors que « la plupart de ces crimes ne sont jamais signalés, ne font l'objet d'aucune enquête et encore moins de poursuites ». Le Conseil de sécurité a adopté une résolution, par 13 voix pour et deux abstentions, dans laquelle il exige notamment « de toutes les parties à des conflits armés qu’elles mettent immédiatement et totalement fin à tous actes de violence sexuelle » et leur demande « de prendre et de tenir des engagements précis et assortis de délais pour lutter contre la violence sexuelle ».

Les deux abstentions concernent la Chine et la Russie. Comment ces pays peuvent-ils s'abstenir sur des problématiques pareilles ? Où s'est envolée leur humanité ?

Source : Nations Unies

22 avril 2019

L'humoriste devenu président, un nouvel exemple de la politique spectacle

Ceci est une pure spéculation pessimiste de ma part, rédigée juste après l'annonce de la victoire du comique Volodymyr Zelensky à la présidence de son pays :

"Les services de renseignements russes connaissent sa personnalité, les détails de sa vie et surtout ses faiblesses, sur lesquels ils sont prêts à appuyer. Les stratégies pour faire plier le nouveau président de l'Ukraine sont déjà prêtes. Il ne manque plus que le moment propice pour enclencher la prochaine attaque contre la souveraineté de l'Ukraine. Il est seul, sans expérience politique et sans appui d'autres partis. De surcroît, il s'imagine naïvement pouvoir s'entendre avec le Kremlin et relancer le processus de paix. De fait, il se place comme une proie de choix pour la mécanique du Kremlin qui profite de toutes les occasions pour fragiliser et déstabiliser les états pro-occidentaux. Son pays est en guerre contre la Russie mais il pense être l'homme dont l'Ukraine a besoin pour apporter du changement. Les milices russes sont prêtes pour perpétrer un coup d'éclat, qui mettra son gouvernement devant le fait accompli d'une nouvelle annexion ou d'un nouveau scandale pour déstabiliser son pays. La menace est là, elle attend son heure."

Lisez ici l'interview de la journaliste Galia Ackerman, parue le 5 mai 2019.

10 avril 2019

Poursuivi en justice pour avoir sauvé des vies

Miguel Roldan est pompier. Cet espagnol est poursuivi en Italie pour complicité de trafic d'êtres humains. Son crime: avoir embarqué à bord d'un navire d'une ONG pour porter secours aux migrants en Méditerranée. En 2017, il a passé une vingtaine de jours en mer avec sept autres bénévoles, eux aussi sous le coup d'une procédure. Le pompier et ses compagnons risquent jusqu'à 20 ans de prison. La durée d'incarcération est proportionnelle au nombre de vies sauvées. Miguel a sauvé 5000 personnes de la mort.

"Si l'ONG n'avait pas intercepté ces personnes, la mort était certaine. Il était impossible pour les navires à bord desquels ils ont voyagé de Libye d'atteindre l'Europe, où la côte la plus proche était celle de l'Italien Lampedusa, située à 250 km. Pendant la mission, nous n'avons eu aucun problème et personne ne nous a prévenu d'éventuelles irrégularités", a-t-il assuré. "Tout était fait sous les ordres de Rome, s'il disait non, alors rien ne pouvait être fait, en fait, nous devions faire face à des situations difficiles, comme voir la mort de personnes à cause du temps d'attente", a-t-il déploré.

"Et après la mission, "ils nous disent que nous sommes sous enquête judiciaire, [...] Qu'avons-nous fait de mal pour arriver à cette situation ?", a-t-il déclaré perplexe. "Nous sommes dans un monde à l'envers, où le mal prévaut et le bien puni. [...] Les volontaires inquiétés par la justice ne sont pas les véritables victimes de tout cela, mais les personnes qui sont laissées sans aide en Méditerranée", a-t-il déclaré. En 2017, une quinzaine d'ONG naviguaient en Méditerranée, aujourd'hui il n'y a plus un seul navire. Les bateaux n'ont plus l'autorisation de retourner en mer !

Sources: Euronews, interview, article

https://solidarity-at-sea.org/

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