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Regards sur...
7 août 2020

L'espace, un enjeu militaire en résurgence

"Il y a de bonnes raisons de penser que des manoeuvres militaires se produisent actuellement dans l'espace. [...] Les premières technologies spatiales, les premiers satellites qui ont été mis en orbite servaient aux adversaires soviétiques ou américains à s'espionner mutuellement", explique la chercheuse Lou Villafranca, Aspirante FNRS au Repi (Recherche et études en politique internationale) de l'ULB - Université libre de Bruxelles. Voir la page du FNRS ou écoutez la séquence audio Eureka, c'est l'été consacrée à la guerre dans l'espace.

Les Etats-Unis

"Les Etats-Unis opèrent aujourd’hui plus de 120 satellites militaires et utilisent fréquemment des services fournis par des prestataires civils pour soutenir leurs efforts militaires ou de développement technologique. Ces satellites sont vulnérables à divers types d’attaques physiques, cyber ou électromagnétiques, qu’elles soient dirigées vers les satellites eux-mêmes ou leurs centres de contrôle. Ils constituent une partie importante du C4ISR interallié par leur capacité à obtenir librement des images et données d’écoutes de territoires d’intervention. Ils ont quasiment le monopole des télécommunications militaires longue distance, et les satellites sont le moyen le plus pratique et le moins onéreux pour guider les troupes sur terre, sur mer et dans les airs. [...]

Les satellites de reconnaissance en particulier sont des systèmes complexes et très chers, produits à peu d’exemplaires. La destruction d’un seul système causerait des dommages importants aux capacités militaires américaines.[...] Il est aujourd’hui difficile d’envisager la conduite de la guerre sans satellites : le général John E. Hyten, commandant de l’USSTRATCOM, résumait ainsi le péril que constituerait la perte de leurs moyens spatiaux pour les forces armées américaines : « Vous retournez à la seconde guerre mondiale ». Cette dépendance entraîne naturellement les adversaires à chercher à tirer parti de la destruction, du brouillage, de l’aveuglement ou du piratage de satellites et de leurs stations au sol.[...]

Le contexte dans lequel se déroule le débat sur la Space Force est celui de tensions renouvelées entre Russie, Chine et Etats-Unis. L’émergence de capacités antisatellites nouvelles en Chine et en Russie, ainsi que le développement d’armes hypersoniques justifient l’attention portée aux questions spatiales.[...] La montée en puissance de la Russie et de la Chine dans le domaine spatial inquiète les responsables politiques et militaires américains. La perception de la menace n’est pas feinte, et il faut s’attendre dans les prochaines années à d’importants changements dans la gestion de la mission spatiale américaine.

Signe d’une conception plus militarisée de l’espace, le « Space Control » fait désormais partie de la doctrine officielle des forces armées des Etats-Unis et de l’OTAN. Ce « contrôle de l’espace » consiste en des mesures défensives et offensives, en particulier la capacité à « Dissimuler, perturber, dégrader, nier ou détruire des systèmes ou des services spatiaux ». Les systèmes spatiaux sont entendus au sens large, ceux-ci pouvant inclure aussi bien les stations-sol que les satellites eux-mêmes."

Concernant l'actuelle administration américaine, [...] "il convient de prendre du recul et de se demander si la volonté de mettre en place une Space Force n’obéit pas principalement à des motivations politiques plutôt qu’à des considérations d’efficacité militaire. [...] Donald Trump poursuit donc essentiellement un objectif de politique intérieure en jouant ainsi sur la conception que les Etats-Unis se font d’eux-mêmes."

Source : Fondation pour la Recherche Stratégique. Article "La Space Force : rupture ou continuité ?" par Paul Wohrer. Note de la FRS n°05/2019.

Etats-Unis : quels sont les termes du débat stratégique autour de la « Space Force » ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 La Chine

"La réforme de l’Armée populaire de Libération engagée depuis 2015, avec la création de forces spatiales et d’une force de soutien stratégique, montre l’importance croissante accordée à l’espace dans la doctrine militaire chinoise. Cela se traduit concrètement par l’augmentation du nombre des satellites lancés à des fins militaires comme la reconnaissance et l’écoute, ainsi que par la mise en place d’un système de surveillance de l’espace. [...]

La Chine utilise de plus en plus ses capacités technologiques pour renforcer son influence et poursuivre un développement économique indispensable pour garantir sa stabilité politique. L’outil spatial est ainsi explicitement mis en avant dans le cadre du programme des Nouvelles routes de la soie, au travers de la notion de « corridor de l’information spatiale » qui couvre aussi bien la navigation que les télécommunications. Il est aussi volontiers utilisé comme un outil d’influence au travers de la commercialisation de satellites auprès de pays tiers et au sein d’organisations régionales comme l’APSCO, dont la Chine est le principal leader."

Source : Article "Chine, Russie, Inde, Japon : essai de typologie de leurs ambitions spatiales en 2019" par Isabelle SOURBÈS-VERGER, Directrice de recherche au CNRS. RÉALITÉS INDUSTRIELLES. MAI 2019. Annales des Mines. Pages 25 à 29.

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5 août 2020

La défense de la démocratie deviendra-t-elle un crime ?

"Comment en est-on arrivé là ? A ce que chacun dans le monde soit surveillé et enregistré, sans que cela soit voté ? [...] De plus en plus, les gouvernements considèrent le piratage comme légal tant que c'est eux qui le pratiquent.[...] La Maison-Blanche le dit : la surveillance de masse n'a jamais empêché la moindre attaque terroriste. Ces programmes ne concernent pas le terrorisme. Ce sont des outils de manipulation diplomatique, d'espionnage économique et d'influence sociale. Des outils de pouvoir." - Edward Snowden

5 août 2020

Les fake news vont menacer la vie des gens

4 août 2020

La dernière annonce avant l'élection

Trump fera-t-il une dernière annonce-choc pour faciliter sa réélection ? Je suis prêt à parier là-dessus. Même si les médias annoncent que l'actuel Président des Etats-Unis est déjà battu pour les prochaines élections de novembre 2020, il ne me semble pas improbable que celui-ci va tenter de retourner la situation en sa faveur. Fort de son caractère imprévisible, je le vois bien dévoiler une information importante au bon moment, une annonce sur un sujet mettant tout le monde d'accord, et qui lui permettra de convaincre les derniers réticents à voter pour lui. Cette annonce pourrait être une révélation ou une avancée pour tout le peuple américain et peut-être même pour le monde entier. Qu'elle soit suivie d'effets bénéfiques ou pas, elle marquera les esprits. Une chose est certaine, Donald Trump fera tout pour rester au pouvoir pour un second mandat.

29 juillet 2020

L’urgence d’agir avec sagesse pour un monde plus durable

"Comme climatologue, je suis frappé par ce qui nous arrive avec ce virus. Ce que nous vivons évoque tellement, en accéléré extrême, le genre de bouleversements auxquels les changements climatiques vont nous confronter. Bien sûr, il y a de nombreuses différences entre les deux problèmes, mais elles ne sont pas si grandes que cela. Avec le virus, ce sont « seulement » les humains qui tombent malades. Pour le climat, ce sont les humains ET les écosystèmes qui souffrent, et de plus en plus.

Rappelons que la canicule de l’été 2003 a tué 70 000 Européens, principalement âgés et isolés. Les étés comme celui-là risquent de devenir habituels d’ici 30 ans à cause des changements climatiques. De nombreuses espèces animales et végétales ne pourront pas s’adapter. La production agricole elle-même sera affectée par un climat plus chaud qu’au cours de toute l’histoire humaine. Ce seront les plus pauvres, ici aussi, qui seront les plus affectés. Cette vague climatique aura des effets bien plus graves encore que la pandémie."

Déjà les premières conclusions s'imposent : "L’humanité a intérêt à mieux prendre en compte les scientifiques et leurs alertes. Les changements radicaux présentés hier comme inimaginables sont possibles quand chacune et chacun nous ressentons vraiment le danger qui nous menace, et que la volonté politique est au rendez-vous.

Nous devons saisir l’occasion de la relance post-covid 19 pour être à la hauteur de cette tâche. Puissions-nous tous et toutes être très touchés dans notre coeur et dans nos tripes par la gravité de ce qui vient de se passer, par le risque énorme de vivre des extrêmes climatiques encore pires, et ainsi comprendre l’urgence d’agir avec sagesse."

- Jean-Pascal van Ypersele, extraits choisis de la "Lettre d’un climatologue confiné" (Lettre N°17 - Juin 2020), Plate-forme Wallonne pour le GIEC.

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27 juillet 2020

Lorsque James Cameron interroge les roboticiens sur l'avenir de l'IA

"J'ai discuté avec certains scientifiques de l'intelligence artificielle. Beaucoup de roboticiens tentent justement de recréer de manière artificielle des émotions humaines implantables dans des machines dont les fonctions seraient de prendre soin des personnes âgées ou des enfants, ou encore d'enseigner. Il est inévitable, je pense, que les machines finissent par nous ressembler. Nous allons les créer pour qu'elles nous ressemblent, pour qu'elles soient assez intelligentes pour agir comme nous, et pour qu'elles ressentent les mêmes émotions que nous. Elles seront nous, mais elles seront nos esclaves. Ce que nous voulons, c'est une nouvelle population que nous pouvons utiliser comme bon nous semble. Nous voulons des esclaves. C'est la direction dans laquelle nous nous sommes engagés.

J'en ai discuté avec un groupe de scientifiques spécialistes de l'IA lors d'un colloque, et quelqu'un a demandé "Quel est votre but ?" et l'un des scientifiques a répondu "Notre but, pour faire simple, est de créer une personne." Alors j'ai levé la main, et ils savaient tous que j'avais fait Terminator, du coup, ils ont commencé à se marrer. Je leur ai dit "Ecoutez, je ne veux pas tomber dans le stéréotype du péssimiste, mais, d'après ce que j'entends, vous voulez créer une personne possédant une personnalité. Une machine qui a non seulement une conscience analytique, mais aussi un sens de l'identité. Un être indépendant. Et vous avez également dit que vous souhaitiez la doter d'une intelligence aussi importante, voir plus importante, que la nôtre." Il m'a répondu "Vous avez raison." Alors j'ai demandé: "Comment comptez-vous l'empêcher de se retourner contre nous ?" Bien sûr tout le monde a ri. Mais j'ai continué, "Non, je suis sérieux. Comment l'empêcher d'avoir des buts propres, qui soient opposés aux nôtres ?" Il m'a répondu "C'est très simple. Nous ne lui donnerons que les buts que nous voulons qu'elle ait." "Oh, alors ce n'est pas un nouveau concept. Nous le connaissons depuis des milliers d'années. On a même un nom pour ça. Ca s'appelle l'esclavage. Combien de temps pensez-vous qu'une machine plus intelligente que nous acceptera d'être notre esclave ?" Ils n'ont pas vraiment apprécié.

D'autant que ma question précédente portait sur les émotions. Je leur ai demandé "Pensez-vous qu'il soit nécessaire de doter une machine d'un ego, d'un sens de la survie et d'une identité ?" Et j'ai ajouté "Avant que vous ne répondiez, laissez-moi préciser mon propos. Nos émotions ne sont pas des handicaps, elles ont une utilité. La nature nous a doté d'émotions parce qu'elles nous permettent de nouer des liens, d'interagir, de créer des interdépendances qui nous sont bénéfiques. Elles sont adaptatives. Elles font de nous ce que nous sommes, à savoir la conscience la plus développée de la planète. Pensez-vous que vous pouvez créer une telle conscience, avec un sens de l'identité, une capacité de décision et le désir de survivre, qui ne fasse pas le choix de s'éteindre elle-même ou qui ne devienne pas suicidaire ou dépressive si elle n'a pas d'émotions ?" Et ils m'ont répondu "Non, nous pensons qu'elle doit avoir des émotions." Du coup, on se retrouve avec un esclave qui ressent des émotions. Et non seulement on lui prend sa liberté, mais il peut en plus ressentir les conséquences de cette privation."

Extraits du livre "James Cameron: histoire de la science-fiction".

Voir l'article sur la présence de l'IA dans la vie quotidienne.

23 juillet 2020

Les dix ans de répression ethnique au Xinjiang

22 juillet 2020

L'influence russe en Angleterre: la nouvelle normalité

La commission parlementaire britannique sur le renseignement et la sécurité a exhorté le gouvernement de Boris Johnson à enquêter sur de possibles ingérences russes dans la vie politique du pays, notamment pendant la campagne du référendum sur le Brexit, lui reprochant d’avoir sérieusement sous-estimé les risques. Dans son rapport, la commission conclut que l’influence russe sur la politique au Royaume-Uni est devenue “la nouvelle normalité”. Elle relève des tentatives d’influence de la Russie sur le référendum de 2014 par lequel une majorité d’électeurs écossais ont rejeté l’option de l’indépendance.

"Ils n'ont pas cherché à comprendre l'impact de l'étendue ni la portée de l'ingérence dans les événements politiques passés." - Stuart Hosie, Membre du comité de renseignement et de sécurité britannique.

La commission dénonce également l’injection par la Russie d’argent issu de la corruption à Londres, la première capitale financière internationale du monde.

Selon le rapport du renseignement britannique, les mesures prises aujourd'hui par l'exécutif au Royaume-Uni visent seulement à limiter les dégâts, compte tenu du niveau d'infiltration des oligarques russes dans le monde des affaires, et la vie politique et sociale du pays. Le rapport a été bloqué par le Premier ministre britannique. Boris Johnson a été accusé de vouloir enterrer la publication. Aujourd'hui, le gouvernement rejette les demandes d'ouverture d'une nouvelle enquête dans ce dossier.

Sources: Euronews et Le Courrier International

Voir le Décryptage d'Arte.

21 juillet 2020

Les démocraties résisteront-elles au "tout-à-la-technologie" ?

"Enseignement à distance, 5G, télémédecine, drones, commerce en ligne généralisé,… Le "New Deal numérique" que les géants de la Silicon Valley nous promettent pour faire face au risque de pandémie menace profondément nos démocraties, s’inquiète Naomi Klein dans cet article publié par le site d’investigation The Intercept. Pour elle, loin de la dystopie high-tech qui nous est proposée, il faut au contraire repenser Internet comme un service public au service des citoyens."

L'avenir ultralibéral qui nous est vendu sera facile pour les privilégiés, mais sera refusé aux moins lotis. Un avenir où beaucoup moins d’enseignants, de médecins et de chauffeurs garderont leurs emplois. "Un avenir qui prétendra fonctionner grâce à l’intelligence artificielle, mais qui tiendra, en réalité, grâce aux dizaines de millions d’employés anonymes qui triment déjà à l’abri des regards. Mais le plus inquiétant est la menace pour la démocratie que représente l’accumulation de pouvoir et de richesse par une poignée de géants du numérique qui sont les rois de la dérobade, se défaussant de leur responsabilité dans le paysage de désolation qu’ils laissent derrière eux dans les secteurs sur lesquels ils ont fait main basse, qu’il s’agisse des médias, du commerce ou des transports."

"Les technologies joueront très certainement un rôle de tout premier plan dans les années à venir. La question est de savoir si ces technologies seront soumises au contrôle de la démocratie et des citoyens, ou s'ils seront imposés à la faveur de crises sanitaires, sans que soient posées les questions de fond qui détermineront la forme que prendront nos vies dans les décennies à venir. Des questions comme celles-ci : Puisque nous faisons le constat que le numérique est indispensable en période de crise, ces réseaux - et nos données - devraient-ils rester entre les mains d'acteurs privés comme Google, Amazon ou Apple ? S'ils sont financés en bonne partie par des fonds publics, les citoyens ne devraient-ils pas en être aussi les propriétaires et les contrôler ? Si Internet tient une place aussi grande dans nos vies, ne faut-il pas le considérer comme un service public à but non lucratif ?"

Source: Extraits remaniés d'un article paru dans Le Courrier International

18 juillet 2020

Les travailleurs saisonniers sont exploités en Europe

"Depuis des décennies, l'Union Européenne s'est focalisée sur le versement d'aides aux agriculteurs, sans se préoccuper des droits de ceux qu'ils employent. Jusqu'à ce que la pandémie de Covid-19 ne mettent ces ouvriers en pleine lumière." Source: Reportage Euronews

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