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Regards sur...
21 juillet 2020

Les démocraties résisteront-elles au "tout-à-la-technologie" ?

"Enseignement à distance, 5G, télémédecine, drones, commerce en ligne généralisé,… Le "New Deal numérique" que les géants de la Silicon Valley nous promettent pour faire face au risque de pandémie menace profondément nos démocraties, s’inquiète Naomi Klein dans cet article publié par le site d’investigation The Intercept. Pour elle, loin de la dystopie high-tech qui nous est proposée, il faut au contraire repenser Internet comme un service public au service des citoyens."

L'avenir ultralibéral qui nous est vendu sera facile pour les privilégiés, mais sera refusé aux moins lotis. Un avenir où beaucoup moins d’enseignants, de médecins et de chauffeurs garderont leurs emplois. "Un avenir qui prétendra fonctionner grâce à l’intelligence artificielle, mais qui tiendra, en réalité, grâce aux dizaines de millions d’employés anonymes qui triment déjà à l’abri des regards. Mais le plus inquiétant est la menace pour la démocratie que représente l’accumulation de pouvoir et de richesse par une poignée de géants du numérique qui sont les rois de la dérobade, se défaussant de leur responsabilité dans le paysage de désolation qu’ils laissent derrière eux dans les secteurs sur lesquels ils ont fait main basse, qu’il s’agisse des médias, du commerce ou des transports."

"Les technologies joueront très certainement un rôle de tout premier plan dans les années à venir. La question est de savoir si ces technologies seront soumises au contrôle de la démocratie et des citoyens, ou s'ils seront imposés à la faveur de crises sanitaires, sans que soient posées les questions de fond qui détermineront la forme que prendront nos vies dans les décennies à venir. Des questions comme celles-ci : Puisque nous faisons le constat que le numérique est indispensable en période de crise, ces réseaux - et nos données - devraient-ils rester entre les mains d'acteurs privés comme Google, Amazon ou Apple ? S'ils sont financés en bonne partie par des fonds publics, les citoyens ne devraient-ils pas en être aussi les propriétaires et les contrôler ? Si Internet tient une place aussi grande dans nos vies, ne faut-il pas le considérer comme un service public à but non lucratif ?"

Source: Extraits remaniés d'un article paru dans Le Courrier International

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