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Regards sur...

15 février 2019

Les véritables conséquences de la politique migratoire de Trump

Alors que Donald Trump brandit le spectre d’une "crise" migratoire pour faire financer son mur à la frontière américano-mexicaine, sa politique migratoire érige chaque jour en norme la cruauté, les punitions et l’arbitraire. Une opinion de Philippe Hensmans, directeur de la section belge francophone d'Amnesty International, publiée sur La Libre. Il conclut de la sorte: "il s’agit d’une machine politique mise en place qui refuse de s’adresser aux causes essentielles (des régimes souvent soutenus par les États-Unis qui commettent d’effroyables violations des droits humains) mais préfère faire peur aux Américains. Tant pis si des femmes, des hommes et des enfants en paient le prix définitif : la mort." Le site FactCheck remet les pendules à l'heure à ce sujet.

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12 février 2019

La militante ukrainienne anti-corruption

Kateryna Handziuk, femme politique ukrainienne et militante anti-corruption, est décédée des suites de ses blessures le 4 novembre 2018 à l'âge de 33 ans. Trois mois plus tôt, elle était victime d'une attaque à l'acide sulfurique devant chez elle par un inconnu. Handziuk était critique vis-à-vis des autorités de sécurité et a particulièrement condamné la corruption au sein de l'antenne régionale du ministère de l'Intérieur. Elle avait rendu public l'implication de la police dans plusieurs affaires de corruption.

Cet incident n'est pas isolé, il fait partie d’une longue série d’agressions visant des militants anti-corruption. « Nous demandons des enquêtes rapides et efficaces (…) sur les attaques des activistes », ont indiqué les représentants de plusieurs dizaines d’ONG de défense des droits de l’Homme ou de lutte contre la corruption dans un communiqué commun.

Après l'annonce de sa mort, il y a eu un deuil spontané dans la capitale ukrainienne, au cours duquel des centaines de manifestants se sont rendus au ministère de l'Intérieur et ont réclamé l'ouverture d'une enquête sur le meurtre. Le président Petro Porochenko avait appelé "les forces de l'ordre à faire tout leur possible pour que les assassins soient trouvés, jugés et punis". En février 2018, la justice ukrainienne a lancé des poursuites contre un haut responsable régional soupçonné d'avoir commandité l'attaque. Sources: Metro, Euronews

3 février 2019

L’IA aura un impact considérable sur la société

"Les progrès technologiques réalisés autour de l’intelligence artificielle (IA) représentent un enjeu politique majeur car leur application concrète va modifier en profondeur notre société. L’IA est un outil surpuissant qui peut déboucher sur des résultats tout à fait bénéfiques pour la société (améliorer la détection des cancers) voire, au contraire, dévier vers de graves atteintes à nos libertés individuelles (mettre en place une société de surveillance massive). Il est donc primordial d’encadrer, de calibrer et d’orienter les conséquences sociétales de cette technologie afin qu’elle soit conforme au respect de nos données personnelles, de nos libertés, de notre système démocratique ou encore du principe de non-discrimination entre citoyens.

Cet objectif essentiel n’est pourtant pas simple à mettre en œuvre pour deux raisons principales. Tout d’abord, les principales réponses politiques doivent venir du niveau européen et y forger des consensus reste compliqué même si la création du règlement général sur la protection des données (RGPD) doit être saluée. Ensuite, les pays en pointe en terme de développement de l’IA, qui seront donc amenés à exporter leur technologie, notamment en Europe, sont les États-Unis et la Chine, avec des standards éthiques éloignés, voire très éloignés, des nôtres." Source: article de La Libre

31 janvier 2019

La mobilisation des jeunes face à l'urgence climatique

Alors qu'en Belgique, nos étudiants manifestent pour exiger des politiques une réponse structurelle à la question climatique, d'autres étudiants de Bangkok sont contraints de rester chez eux car la pollution atmosphérique atteint des niveaux trop importants que pour se rendre à l'école.

31 janvier 2019

L'indifférence coupable

"Nous témoignons d'une coupable indifférence à l'égard du futur de la planète"

- Stephen Hawking, physicien théoricien et cosmologiste (1942-2018)

Extrait de son livre "Brèves réponses aux grandes questions", p. 161.

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30 janvier 2019

L'Europe politique touchée par la haine

Selon les observateurs, les formations politiques extrémistes sont parvenues à introduire les discours de haine dans le débat public au nom de la liberté d'expression. La fragmentation du paysage médiatique traditionnel, ajoutée à la compétition sur les réseaux sociaux, offre une opportunité aux politiciens des extrêmes. Pour maintenir leur électorat, ils alimentent cette atmosphère.

L'eurodéputée écologiste Judith Sargentini, rapporteure d'un texte sur l'Etat de droit en Hongrie, est la cible de ces messages de haine venant des autorités de Budapest. Les réseaux sociaux ont aussi une responsabilité dans cette tendance, car ces types de messages sont publiés sur ces plates-formes. Récemment, Facebook a annoncé la mise en place de nouveaux outils pour lutter contre la désinformation. Source: Euronews

29 janvier 2019

La crise migratoire européenne n'en est pas une

Filippo Grandi, le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, fustige "l'incapacité de l'Union européenne à gérer les questions migratoires" alors qu'elle a "le devoir d'accueillir des personnes qui fuient la guerre ou les persécutions." Il déplore que "tout le mécanisme de sauvetage en Méditerranée se retrouve limité" et espère que "les élections européennes nous permettront de passer à une étape où nous pourrons avoir cette discussion sérieuse."

A la question "l'Europe fait-elle toujours face à une crise migratoire ?", il répond : "Quand on regarde les chiffres, les réfugiés déplacés représentent environ 70 millions de personnes dans le monde, 85 à 90% ne sont pas en Europe, ni en Amérique, ni en Australie, ils sont dans des pays à revenu faible ou intermédiaire. C'est donc là que se situe la crise. Je dis que ce n'est pas une crise [pour l'Europe] comparée à ce que vivent le Liban ou le Bangladesh avec beaucoup moins de ressources. [L'agence Frontex confirme également qu'il n'y a pas de crise migratoire en Europe]. Alors, bien sûr, nous avons vu des gens arriver en Europe en grand nombre à un moment donné. C'était critique et cela n'a pas été bien géré. La crise s'est alors aggravée et elle a été politisée, ce qui l'a rendue encore plus sérieuse et ce de manière irréversible."

"Je ne vais certainement pas blâmer Angela Merkel qui a fait ce qu'il fallait à mon avis: elle a montré que l'Europe donne encore de la valeur à la solidarité. Le problème [politique] est que quand elle a fait cette fameuse déclaration selon laquelle les Syriens seraient les bienvenus en Allemagne - et n'oublions pas que les Syriens fuyaient une guerre atroce à l'époque -, le reste de l'Europe n'a pas suivi. Le reste de l'Europe n'a pas partagé cette vision. L'Allemagne a été laissée seule avec cette responsabilité."

"Il faut de la cohésion, travailler ensemble et dépolitiser l'ensemble du phénomène."

"L'échec doit être attribué à l'incapacité de l'Europe à gérer ces questions. L'Europe a le devoir d'accueillir les personnes qui fuient la guerre et les persécutions. Ce n'est donc pas un choix à mon avis, c'est une valeur européenne. C'est une obligation européenne, également en vertu du droit international. Mais en s'y conformant, l'Europe doit être mieux organisée et c'est là que nous en revenons à la politisation. C'est devenu tellement politisé que le moindre petit bateau errant en Méditerranée avec 20 personnes à bord devient un drame européen."

"Et vous avez certainement remarqué qu'aujourd'hui, en Europe, c'est à celui qui en fera le moins possible pour accepter ces personnes et s'en occuper plutôt qu'à celui qui sera le plus généreux. A l'époque de Noël, [deux bateaux erraient en Méditerranée] : des conditions difficiles pendant environ trois semaines, 49 personnes venant d'un continent de 500 millions d'habitants qui voulaient rejoindre l'une des régions les plus riches du monde. Alors où est le problème ?"

"Cela fait partie des valeurs de l'humanité de sauver ceux qui sont en détresse en mer. La part de ceux qui perdent la vie augmente [nombre de victimes], c'est absolument inacceptable !"

L'intégralité de l'interview sur Euronews.

15 janvier 2019

Les pistes pour combattre les maux de nos démocraties

Plutôt que de se perdre en jugements interminables, retrouver l’empathie et faire vivre nos valeurs démocratiques.
Plutôt que de vivre comme un robot et un consommateur, retrouver le plaisir des activités humaines pleines de sens.
Plutôt que d’acheter le dernier objet technologique, revenir à des soirées de discussion en famille.
Plutôt que de donner de l’importance à notre image, comprendre que cela ne sert que notre ego.

Plutôt que de penser individuellement, retrouver le goût d’une approche solidaire.
Plutôt que d’acheter toujours les biens les moins chers, faire vivre décemment les paysans du Sud.
Plutôt que d’attendre les catastrophes climatiques, prendre résolument le chemin de l’écologie.
Plutôt que de se sentir impuissant face aux injustices du monde, apporter aujourd’hui notre pierre à l’édifice.

Plutôt que de suivre des médias abêtissants, s’informer quotidiennement auprès de sources de qualité.
Plutôt que d’assister à l’inaction coupable de nos politiques, réclamer des décisions courageuses pour notre avenir.
Plutôt que d’élire des dirigeants populistes, donner nos voix à des hommes d’état humanistes et responsables.
Plutôt que de voir l’étranger comme une menace, prendre résolument le chemin d’une société libérée de la xénophobie.

Plutôt que d’espérer rester entre nous, se convaincre que l’avenir sera multiculturel.
Plutôt que de viser toujours la croissance, savoir que demain le partage des ressources sera nécessaire.
Plutôt que de penser la démocratie comme inévitable, savoir que nos valeurs seront toujours attaquées.
Plutôt que d’espérer une convergence entre les civilisations, dégager un consensus mondial sur les questions vitales pour l’humanité.

7 janvier 2019

Les 10 fakes les plus marquants de la propagande russe pour 2018

"Grâce à l’imagination des propagandistes russes, l’année écoulée a été riche en fakes. Pour mieux comprendre quelle image de l'Ukraine ils cherchaient à fabriquer, imaginez des Ukrainiens-antisémites qui jouent avec un Hitler en peluche et construisent une église qui est un équivalent d'un «Daesh chrétien»." C'est une lecture éclairante qui illustre comment les médias pro-Kremlin orchestrent la haine envers les ukrainiens.

2 janvier 2019

La femme de la forêt équatorienne

En Équateur, la militante Nina Gualinga lutte contre l’industrie pétrolière. Jeune autochtone, elle est témoin des tromperies des compagnies lorsqu'elle a 8 ans. Depuis, elle s'engage pour la sauvegarde de la forêt amazonienne. A 24 ans, sa lutte pour les droits de l’Amazonie et la justice climatique l’a conduite à des conférences à Paris (COP21), en Allemagne, à Hawaï, au Maroc, et à participer à des marches à New York aux côtés de l’acteur Leonardo Di Caprio.

En 1992, sa communauté, Sarayaku, obtenait du gouvernement équatorien un titre de propriété pour son territoire. Mais en 2001, sans consulter la population locale, l'Etat attribue une partie de celui-ci à une compagnie pétrolière. La population de Sarayaku, s'organise et repousse plusieurs missions d'exploration. Ces mobilisations ont empêché la prospection et donc l'exploitation du pétrole dans la zone. Une intense résistance pacifique s’est mise en place. Les femmes jouent un rôle décisif. Face à une telle détermination, les ouvriers et les militaires se retirent. C’est un tournant dans l’histoire de l’Equateur et Sarayaku devient une icône de la résistance. Le groupe de femmes autochtones, dont Nina fait partie, exige que toutes les activités pétrolières et minières dans la forêt amazonienne soient arrêtées. En 2003, les Kichwa de Sarayaku déposent une plainte auprès de la Commission interaméricaine des droits de l’homme (CIDH) contre l’État équatorien pour violation de leurs droits fondamentaux de peuples autochtones.

Les autorités équatoriennes promeuvent les politiques d'extraction et ne respectent pas le processus de consultation préalable relative à l’exploitation des ressources sur les terres natives. Depuis plus de 25 ans, dans un contexte politique difficile, ce peuple remarquable, déterminé et inventif résiste aux intimidations, aux tentations économiques des sociétés pétrolières qui menacent sa culture et son milieu de vie. De plus, les scientifiques ont dénoncé le fait que l’activité pétrolière contamine les terres et les cours d’eau depuis quatre décennies, non seulement par des déversements accidentels, mais aussi par le déversement d’eaux de production extraites de gisements. Une enquête réalisée par l’Institut des sciences de l’environnement et de la technologie de l’Université Autonome de Barcelone (ICTA-UAB) révèle que les animaux consommés par les populations autochtones d’Amazonie sont contaminés par les activités de l’industrie pétrolière dans la région. Le combat de ces femmes se poursuit.

En 2018, Nina reçoit le prix WWF décerné aux jeunes militants de la sauvegarde de l'environnement. Lorsqu'elle et les membres de sa tribu parlent de la protection de leur environnement, il ne s’agit pas que de la terre. Il s'agit de la protection de leur histoire, leurs traditions et leur culture. Quand elle pense à l'avenir de l'Amazonie, Nina identifie une nouvelle menace: le développement du réseau routier. "Avec les routes arrivent ceux qui exploitent le bois et abattent les arbres. Et quand les animaux ne peuvent plus se reproduire, les familles n'ont plus rien à chasser et ne peuvent plus se nourrir grâce à la forêt."

Source: Courrier international

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