Le numérique consommé avec avidité limite la transition écologique
"Si le numérique est souvent qualifié de “virtuel”, le secteur repose sur des technologies qui sont bien réelles. [...] Aujourd’hui, le numérique est un des plus gros consommateurs d’énergie au monde. 10 % de l’électricité mondiale alimente le numérique, et cela double tous les quatre ans. L’explosion du streaming vidéo, le développement exponentiel de l’IA, la multiplication des objets connectés, etc. nécessitent un accroissement de la consommation en énergie. Si le secteur numérique continue à se développer au rythme actuel, il devrait consommer plus de 20 % de l’électricité mondiale actuelle vers 2030 et près de 100 % en 2050. Or, nous savons que la transition énergétique va mener à une diminution de l’offre mondiale d’énergie. [...]
Il est évident que le secteur numérique ne peut pas continuer à se développer au rythme actuel. On irait alors tout droit vers un mur technologique, sociétal, politique, stratégique mondial aux conséquences aussi dramatiques que celles dues au changement climatique. Si nous voulons que le numérique joue le rôle qui lui revient dans la transition vers un monde durable, zéro carbone, il est temps de réfléchir à quand et comment commencer à freiner son développement anarchique. Ce ne sera pas facile. [...] C’est 60 % de l’humanité qui est aujourd’hui connectée."
- Michel Wautelet, ingénieur et professeur e.r. UMons (didactique des sciences)
Source: extraits choisis d'un article de La Libre
Le pouvoir russe impose désormais allégeance à tous
"L'invasion de l'Ukraine rappelle que la peur est un pilier de la géopolitique poutinienne. Mais son emprise s'exerce aussi à l'intérieur de la société russe, où elle assure l'allégeance au régime de la classe dirigeante et d'une partie de la population. Cet ouvrage met à nu la spirale d'autoritarisme qui, bien au-delà des murs du Kremlin, se déploie à tous les niveaux de la structure sociale. Il montre comment le maintien des élites dans une insécurité permanente cimente l'ordre politique autour d'une improbable " dictature de la loi ", appliquée par des maîtres chanteurs, des professionnels du scandale, des hérauts médiatiques et des juges obéissants.
Il analyse la manière dont, au cœur de la société, une incessante demande d'intransigeance à l'égard de menaces agitées en tous sens légitime la surenchère punitive et les initiatives justicières. Il donne enfin à voir le repli sur soi du pays, encouragé par le façonnement aussi politique que médiatique de figures de traîtres et d'ennemis, accusés de saper la puissance russe, voire de subvertir l'ordre moral. Nourri par vingt ans d'enquête, ce livre explore l'ancrage politique et social du poutinisme. Il offre des clés inédites pour comprendre comment un pouvoir aussi délétère perdure et, peut-être aussi, pourquoi il nous sidère."
Source: Quatrième de couverture du livre "La verticale de la peur" de Gilles Favarel-Garrigues, directeur de recherche au CNRS.