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Regards sur...
20 novembre 2017

L'internet ou la démission de la pensée critique

"Internet, c’est le café du commerce devenu planétaire. Avec un côté sympathique certes, mais ce n’est pas là que doit se décider l’avenir du monde. Si on extrapole certaines tendances, il ne faudra pas longtemps pour que le volume des rumeurs y dépasse celui des faits avérés, pour que le faux surpasse le vrai, pour que dans le cyberespace de la désinformation supplante l’information.

Peut-on espérer une surveillance par des autorités, un sursaut d’éthique chez les maîtres du Big Data, une censure par des programmes et des machines, ou encore un autocontrôle des internautes ? Je n’y crois pas vraiment. Il va falloir admettre qu’Internet nous informe, mais ne nous apprend rien !"

Extrait choisi de l'article "Internet et les fabricants d'ignorance" de Luc De Brabandere paru dans La Libre.

Voir aussi l'excellent article "Le danger des fake news" paru dans le Courrier International.

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15 novembre 2017

L'appel des scientifiques pour la planète

Parallèlement à la COP23, plus de 15 000 scientifiques issus de 184 pays ont décidé d'unir leur voix pour tenter d'éveiller les consciences. Ils ont signé un appel contre la dégradation catastrophique de l'environnement. Voir l'article dans BioScience.

Pour en savoir plus.

14 novembre 2017

La guerre silencieuse de la Russie contre l'Occident

Voici des extraits choisis du documentaire d'Arte "Prague face à la propagande de Poutine". Il s'agit d'une enquête sur l’influence de l’entreprise de désinformation menée par la Russie et la lutte engagée contre ce dangereux phénomène dans un pays déjà affaibli et sous tension. Le combat mené aujourd’hui par la Russie en République tchèque est une lutte médiatique âpre et silencieuse, conduite à grand renfort de mensonges ciblés et de "fake news" en tout genre, visant à ébranler peu à peu l’opinion publique et à user le moral de la population.

En quoi consiste la  menace ?

Petr Pavel, Président du comité militaire de l'Otan déclare: "Nous considérons comme une menace le fait que la propagande actuelle et surtout la propagande russe jette le descrédit sur les institutions. Cela nourrit la défiance des citoyens vis à vis des médias officiels, ils n'ont plus confiance dans les hommes politiques, dans les autorités du pays. L'afflux d'informations venues de toute part met à mal la clairvoyance du citoyen qui, faute de parvenir à discerner la vérité, peine à se forger sa propre opinion."

La désinformation occupe une grande place dans les documents officiels de la Fédération de Russie. Notamment dans la doctrine dite de Guérassimov que Vladimir Poutine a signée à la fin de l'année 2014. Valéri Guérassimov est le chef d'État-major des forces armées de la Fédération de Russie. Dans sa doctrine, il affirme entre autres que pour atteindre les cibles stratégiques, il est nécessaire de combiner des moyens militaires et non militaires, dont la désinformation. Grâce à ces moyens, il devient possible d'amener à saturation la population d'un pays ciblé, de l'amener à une apathie généralisée et à l'indifférence, et par là-même d'affaiblir sa capacité de défense. Voir le podcast de décembre 2020 "Mythes et réalités de la "doctrine Guérassimov" et de la guerre hybride russe".

Des mécanismes anciens mais renouvelés

Les auteurs d'articles de sites de propagande russe, le plus souvent anonymes, usent de toute une série de techniques de manipulation, comme le rejet de la faute, l'affabulation, la stigmatisation, l'appel à la peur ou encore la relativisation. La stigmatisation est une technique qui vise à attribuer un sobriquet à une personne. Vous indiquez directement au lecteur ce qu'il doit penser de la personne, qui peut être étiquettée individuellement ou en tant que groupe, comme par exemple les migrants.

En outre, des usines à trolls sont créées pour influencer les opinions et le moral des individus. Les trolls tentent de fausser les points de vue sur les réseaux sociaux et reçoivent pour cela des directives et une mission quotidienne. La journaliste infiltrée dans une de ces structures raconte : "Derrière chaque information concernant la Russie, les Etats-Unis, la Turquie ou l'Ukraine, vous avez une armée de trolls qui commentent la moindre nouvelle. Les commentaires ne sont soumis à aucune espèce de censure. Les positions sont extrêmes, mais ces personnes ne sont pas condamnés pour leurs propos. C'est une vaste entreprise de propagande de haîne, qui vise à l'escalade de la discorde entre les nations. Elle véhicule une image on ne peut plus négative de tout ceux qui sont différents."

Ce phénomène de désinformation et de trolls téléguidés a touché ces dernières années toute l'Europe, ainsi que les Etats-Unis. Les soupçons de tentatives pour influencer le choix des électeurs sont apparus lors de l'élection de Donald Trump aux Etats-Unis ou encore en Grande-Bretagne lors du Brexit. Depuis, les tentatives d'ingérence se sont multipliées et ont frappé d'autres pays européens comme les Pays-Bas, l'Allemagne, la Suède et l'Ukraine. D'autres preuves de manipulations par le Kremlin touchent les pays du Sud comme l'Italie, la Grèce et l'Espagne.

Les objectifs poursuivis sont donc clairs, affaiblir l'Occident et en particulier l'Otan.

L'indolence des médias

Edward Lucas, journaliste britannique au "The Economist" déclare : "Les grands quotidiens adoptent des techniques de manipulation autrefois réservées à la presse à scandale. Faute de rédacteurs expérimentés et de temps pour traiter les sujets, l'information de qualité est sacrifiée au profit de nouvelles à charge émotionnelle." 
Face à de fausses informations visant à tout critiquer, à tout discréditer, le public visé devient apathique, cesse de s'intéresser à la politique et devient perméable à de simples manipulations qui passent par le registre émotionnel.

La démocratie a besoin de médias de haut niveau. Des médias dont les rédactions n'éludent pas la vérification des faits, afin que le public puisse se faire sa propre opinion en toute confiance. La résilience de nos démocraties européennes en dépendent de plus en plus face aux attaques du Kremlin.

 

Voir le livre d'Edward Lucas, The New Cold War, Bloomsbury Publishing, 2014

Voir les confessions d'un ancien troll russe, ainsi que mon précédent billet.

8 novembre 2017

La détresse des migrants

Un couple de belges accueillent des migrants chez eux pour les protéger.

"Quand nous allions au Parc Maximilien, on se retrouvait face à des hommes qui crevaient de faim. On voyait leur tête, comme ils étaient fatigués. On n’avait pas le cœur de leur dire non. [Nous les avons hébergé]. Les premiers moments étaient un peu stressants. Mais au final, tout se passe bien. Ils sont très gentils. Il faut bien se dire qu’ils ont tout à y perdre s’ils ne sont pas corrects ! Ce sont vraiment des gars biens ! Ils en ont chié dans la vie. La nuit, ils ne dorment pas beaucoup car ils sont angoissés. Après les rafles, un groupe est resté chez nous durant une semaine sans sortir. Après, il y a eu la délégation soudanaise. Ils étaient mortifiés. Ils n’osaient pas sortir. Au bout d’une dizaine de jours, nous étions amis. Nous avons gardé contact et ils reviennent quand ils en ont besoin. Au début, je m’en faisais trop quand ils repartaient. Ils m’envoyaient un SMS pour me dire que tout allait bien et qu’ils étaient en sécurité. Aujourd’hui, je me détache des médias, je ne lis plus les articles sur Theo Francken parce que ça me déprime."

Extrait remanié d'un témoignage issu du quotidien Metro. Voir aussi le Maire français qui accueille les migrants et Des bénévoles logent 300 migrants.

3 novembre 2017

L’énorme cavité de la grande pyramide

Une équipe de chercheurs de la mission internationale ScanPyramids annonce dans la revue Nature la découverte d’un vide important au cœur de la grande pyramide. Les entrailles du monument ont été scrutées depuis 2 ans par une méthode non invasive, et fait état d’un espace oblong d’au moins 30 mètres de long, qui n’est pas relié aux salles déjà répertoriées.

Dans l’interview de M. Zahi Hawass, ancien conseiller suprême des Antiquités égyptiennes, l’égyptologue semble minimiser l’importance de cette découverte, expliquant que la présence de cavités n’est pas inhabituelle. Cette « anomalie » de 30 mètres de long est pourtant tout à fait remarquable et mérite au contraire tout notre intérêt. Il s’agit, selon moi, d’un évènement majeur pour pousser plus loin la compréhension de la fonction de cette pyramide.

Le commun des mortels pourrait se demander depuis quand les égyptologues savent-ils que des cavités importantes sont présentes dans la grande pyramide ? Et surtout, si c’est la réalité, que faut-il faire pour qu’ils cherchent à investiguer ? Ne sont-ils pas curieux ? Si cette cavité, permettant d’y insérer le fuselage d’un avion de 200 places, n’est qu’un « trou » parmi d’autres, alors on se doit de constater l’énorme incohérence de précision des bâtisseurs.

Comment expliquer la minutie constatée dans leur travail et cette plaie béante dans une structure aussi importante pour eux que la grande pyramide ? Comment concilier le fait qu’ils aient, à la fois, assembler les pierres d’une manière aussi parfaite pour qu’une feuille de papier ne puisse être glissée entre deux blocs et, en même temps, laisser un trou dans la pyramide de la taille d’un avion ? C’est plus que troublant, c’est absurde.

En fait, toute la pyramide est une anomalie en elle-même : une telle précision dans ses mesures, une somme de connaissance digne de notre époque moderne, et par-dessus tout, une méthode de construction toujours non élucidée. Bref, un exploit qui ne peut être l’œuvre d’une civilisation dite « primitive » utilisant uniquement des outils de cuivre. Il semble évident qu’il nous manque tout un pan de connaissances qui semble avoir été perdu.

Toute la question est de savoir si cette énorme cavité est bien une chambre ou une série de chambres, et ce qu’elle pourrait contenir. Est-ce que cette découverte va confirmer une fois pour toute que la grande pyramide n’est pas un tombeau pour un quelconque pharaon, et par là-même forcera les égyptologues à revoir leurs certitudes, ou bien allons-nous découvrir un nouveau trésor ? Les investigations futures, si elles sont autorisées, promettent d’être passionnantes.

Les premières hypothèses : Science et Avenir, Live Science.

Voir la méthode ScanPyramids et ses découvertes.

 

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