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Regards sur...
26 décembre 2019

Les chrétiens de Chine subissent la répression des autorités

En Chine, les chrétiens subissent l’oppression, en dépit d'un accord provisoire entre Pékin et le Vatican, qui a permis l'ordination de deux évêques chinois. Le pays compte 12 millions de catholiques. Mais la politique religieuse demeure pesante pour la communauté, en témoigne les nombreuses arrestations et emprisonnements rapportés ces dernières années, notamment contre les chrétiens ouïghours(1).

Les catholiques de Chine continentale subissent une répression depuis l’arrivée au pouvoir de Mao puis la mise en place de l’Église patriotique (1951). Ils subissent les affres du matérialisme athée porté par un gouvernement qui cherche à supprimer toute divergence spirituelle.

Le Papa François a conclu un accord secret avec le gouvernement de Pékin en septembre 2018. Mais depuis la signature de celui-ci, la répression religieuse n’a cessé de croître. Croix abattues, églises interdites aux moins de 18 ans, surveillance des familles catholiques, développement de la présence de la police politique lors des messes… Depuis que Xi Jinping a appelé à une nouvelle révolution culturelle et à accroître la sinisation, la liberté religieuse est diminuée.

Cette politique vise l’ensemble des églises chrétiennes et des religions. Fermeture des lieux de culte, vexations à l’égard des fidèles, enlèvements de prêtres qui quittent l’église patriotique. Il y a toujours eu une répression latente, mais cela s’est amplifié depuis 2018. Lors du dernier congrès du Parti communiste, les autorités chinoises ont appelé les représentants du culte à revoir la traduction des textes sacrés, une réécriture de la Bible pour coller davantage à la doctrine de Pékin…

Xi Jiping se place dans les pas et la continuité de Mao. Il a ouvert un grand mouvement de sinisation, qu’il faut entendre comme une intensification de l’endoctrinement maoïste. La sinisation va de pair avec le lancement du projet des "nouvelles routes de la soie". Il s’agit d’étendre l’Empire, à l’intérieur et à l’extérieur.

Sources: Extraits choisis de Euronews et Le Figaro

(1) Les ouïghours sont emprisonnés dans des camps et subissent torture et lavage de cerveau. Voir reportage Arte.

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6 janvier 2020

Le respect de la planète pour avoir un futur

"Ne vous méprenez pas, la tragédie en cours en Australie est liée au changement climatique. Nous devons agir sur une base scientifique, déplacer notre force d’action globale vers l’énergie renouvelable et respecter notre planète en tant qu’endroit unique et incroyable. De sorte que nous puissions avoir un futur."

- Russell Crowe, acteur néozéalandais. Source

24 janvier 2020

Les cent dernières secondes

Le Bulletin des scientifiques atomistes a avancé l’horloge de l’apocalypse à 100 secondes avant minuit – qui symbolise la fin du monde – et c'est la première fois de son histoire qu’elle en est si proche. C'est en en 1947, peu après le début de la guerre froide, que cette horloge a été créée. Les raisons de l'accélération de l'échéance sont les risques croissants de guerre nucléaire, le changement climatique et la désinformation.

Sources : Courrier InternationalArticle original

5 février 2020

Les juges polonais muselés par le pouvoir

Le président polonais Andrzej Duda a promulgué le 4 février 2020 la nouvelle loi qui permet de sanctionner les juges critiques des réformes de la justice introduites par les conservateurs nationalistes, mesure dénoncée par la Commission européenne.

"La Pologne a fait aujourd'hui un pas imposant vers un Polexit juridique (...) Une triste journée pour la Pologne, l'UE, l'Etat de droit et la sécurité juridique des citoyens", - Adam Bodnar, délégué aux Droits civiques.

Source: La Libre

27 janvier 2020

Le bilan économique lamentable de Donald Trump

Pour le prix Nobel et ancien conseiller de Bill Clinton, la politique menée par le locataire de la Maison Blanche est désastreuse pour l’Américain ordinaire.

Si Trump mérite à l’évidence ses mauvaises notes sur des questions essentielles telles que la défense de la démocratie et la préservation de la planète, ses notes sont également celles d’un cancre dans le domaine de l’économie. Car la bonne santé actuelle de l’économie américaine n’est pas à mettre au crédit de Donald Trump.

"Premièrement, il bénéficie de la reprise économique qui a débuté sous Barack Obama. Deuxièmement, il a fait exploser le déficit budgétaire en augmentant la dépense publique et en baissant les impôts, ce qui, naturellement, crée de la croissance à court terme. Troisièmement, si les cours de la Bourse ont tant augmenté, c’est surtout parce que les impôts sur les sociétés ont beaucoup baissé, ce qui a augmenté les valeurs des entreprises. Enfin, si on compare la situation aux Etats-Unis depuis l’élection de Trump avec celle des autres pays de la région, on se rend compte qu’elle n’a rien d’exceptionnel."

"Trump est peut-être un bon président pour le top 1% – voire surtout pour le top 0,1% – mais certainement pas pour les autres citoyens américains. Dans la mesure où les baisses d’impôts bénéficient de manière disproportionnée aux ultrariches et aux grandes sociétés."

- Joseph Stiglitz, Professeur d’économie à l’université Columbia

Sources : L'Echo, Le Monde

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6 février 2020

Le plus grand des menteurs est acquitté

"Le président a pris en otage les fonds destinés à un allié américain en guerre contre les envahisseurs russes. L'objectif du président était personnel et politique. En conséquence, le président est coupable d'un épouvantable abus de confiance des Américains."

- Mitt Romney, Sénateur républicain de l'Utah.

Source : Euronews

"N'est-il pas anormal de confier le destin d’un homme à ceux dont le sort politique pouvait être lié au sort de celui qu’ils avaient à juger ?"

- Hippolyte Wouters, avocat au barreau de Bruxelles

Source: La Libre

7 mars 2020

Les souffrances qu'elles endurent

A ceux qui pensent
Que Eve est seulement
Une moitié d'Adam
A ceux qui disent
Qu'elle est la mère
De tous les vices
A ceux qui se permettent
D'être le seul maître
Après Dieu
A ceux qui rient
A celles qui pleurent
A ceux qui vont
Libres comme l'air
A celles qui se terrent
A ceux qui ont
Le droit de dire
Elles, de se taire
A ceux qui prennent la vie
De celles qui donnent la vie
A ceux qui rient
De celles qui pleurent
Aux armes, citoyennes
Nos armes seront
Les larmes qui nous viennent
Des crimes sans nom
Aux hommes qui nous aiment
Ensemble, marchons
Et au Diable les autres
A celles qu'on opprime
Pour avoir commis le crime
D'aimer
A celles qu'on supprime
Pour un peu de peau
Dévoilée
A celles qu'on assassine
Pour avoir tenté de leur résister
A nous, mes frères
Qui laissons faire
Aux armes, citoyennes
Nos armes seront
Les larmes qui nous viennent
Des victimes sans nom
Aux hommes qui nous aiment
Ensemble, marchons
Et au Diable les autres
A nous, mes frères
Qui laissons faire
Aux armes, citoyennes
Aux armes, versons
Les larmes qui nous viennent
Au feu des canons
Aux hommes que reviennent
Un peu de raison
Et au Diable les autres
Aux armes, citoyennes
Nos larmes seront
Le forces qui nous tiennent
Ensemble, marchons
Puisque l'horreur est humaine
Sur elle versons
Nos larmes en pardon.

Paroles de "Aux armes citoyennes" par Zazie, 2001

1 mars 2020

L'Amour est toujours la réponse

La question est de savoir pourquoi, pourquoi nous sommes ici.
Pour dire bonjour et au revoir, puis disparaître
Cette belle vie, à quoi sert-elle ?
Pour apprendre à maîtriser la paix ou à maîtriser la guerre
Il n'y a qu'une seule réponse qui compte
Même si votre cœur a été brisé
Tout ce que vous voulez, tout ce que vous recherchez
L'amour est toujours la réponse
L'amour est toujours la réponse
L'amour, l'amour, l'amour, l'amour
L'amour, l'amour, l'amour

Nous faisons tous des erreurs, non, nous ne sommes pas encore parfaits
Peut-être que Dieu nous a tous créés suite à un accident
Et la question qui est sur toutes les lèvres
Pourquoi devrions-nous tout reprendre à zéro
Il n'y a qu'une seule réponse qui compte
Même si votre cœur a été brisé
Tout ce que vous voulez, tout ce que vous recherchez
L'amour est toujours la réponse
L'amour est toujours la réponse
L'amour, l'amour, l'amour, l'amour
L'amour, l'amour, l'amour

La question que je poserai à la fin de mes jours
Ce que j'ai donné et ce que je vais emporter
Il n'y a qu'une seule réponse qui compte
Même si votre cœur et vos rêves ont été brisés
Ce que vous voulez, ce que vous recherchez
L'amour est toujours la réponse
L'amour est toujours la réponse
L'amour, l'amour, l'amour, l'amour
L'amour, l'amour, l'amour
L'amour, l'amour, l'amour, l'amour
L'amour, l'amour, l'amour, l'amour
L'amour est toujours la réponse

Paroles de "Love is still the answer" par Jason Mraz

19 mars 2020

L'avènement d'un système d’autorité fondé sur l'empathie

Jacques Attali, grand intellectuel de notre époque, est connu pour ses extrapolations de l'avenir. Dans un billet sur son site web, dont je reprends des extraits, il nous fait partager sa vision:

"Aujourd’hui, rien n’est plus urgent que de maîtriser les deux tsunami, sanitaire et économique, qui s’abattent sur le monde.

Si les pouvoirs en place en Occident se révélaient incapables de maîtriser la tragédie qui commence, c’est tout le système de pouvoir, tous les fondements idéologiques de l’autorité qui seraient remis en cause, pour être remplacés, après une période sombre, par un nouveau modèle fondé sur une autre autorité, et la confiance en un autre système de valeur.

Autrement dit, le système d’autorité fondé sur la protection des droits individuels peut s’effondrer. Et avec lui, les deux mécanismes qu’il a mis en place : le marché et la démocratie, l’un et l’autre des façons de gérer le partage des ressources rares, dans le respect des droits des individus.

Si les systèmes occidentaux échouent, on pourrait voir se mettre en place non seulement des régimes autoritaires de surveillance utilisant très efficacement les technologies de l’intelligence artificielle, mais aussi des régimes autoritaires de répartition des ressources.

Aussi, quand l’épidémie s’éloignera, verra-t-on naître, (après un moment de remise en cause très profonde de l’autorité, une phase de régression autoritaire pour tenter de maintenir les chaînes de pouvoir en place, et une phase de lâche soulagement), une nouvelle légitimité de l’autorité ; elle ne sera fondée ni sur la foi, ni sur la force, ni sur la raison (pas non plus, sans doute, sur l’argent, avatar ultime de la raison).

Le pouvoir politique appartiendra à ceux qui sauront démontrer le plus d’empathie pour les autres. Les secteurs économiques dominants seront d’ailleurs aussi ceux de l’empathie : la santé, l’hospitalité, l’alimentation, l’éducation, l’écologie. En s’appuyant, bien sûr, sur les grands réseaux de production et de circulation de l’énergie et de l’information, nécessaires dans toute hypothèse."

24 mars 2020

La psychologie sociale ou comment on se représente les choses

Selon le philosophe Jean-Louis Vullierme, la société est un système de représentations croisées entre individus: je me représente la manière dont les autres se représentent les choses et moi-même. Autrement dit, les modèles du monde que possède un individu, notamment son modèle de lui-même, sont issus des modèles du monde possédés par autrui, notamment du modèle qu'autrui a de lui (la spécularité). Ce qui détermine les comportements d'un individu est donc le système des modèles que possède cet individu.

26 mars 2020

Les villes sont silencieuses

"Nos villes sont silencieuses, vides. Mais elles vont se remplir à nouveau de gens, de voitures, de fumées, de bruit. Puissions-nous ne pas oublier ces moments difficiles. Que ce soit l'occasion de réfléchir à notre façon de vivre ensemble, d'utiliser notre planète, de coopérer par-delà les frontières et les communautés, et de ne laisser personne derrière nous."

- Filippo Grandi, Haut-Commissaire des Nations unies pour les réfugiés

27 mars 2020

L'Europe forcée de recréer l'Union

"La crise du coronavirus a accéléré la lente érosion des valeurs partagées entre les Etats membres. Le fossé entre les 27 pourrait d’ailleurs s’agrandir si les capitales et les institutions européennes ne parviennent pas à se coordonner face à la pandémie. Pour l’eurodéputé espagnol Luis Garricano, la Banque centrale européenne (BCE) se révèle "la seule véritable institution européenne. Mais il estime que cette réponse uniquement financière n’est pas suffisante.

Luis Garricano s’interroge sur la ou les personnalités capables de mener à bien toutes les politiques nécessaires pour faire le saut vers une "réelle union européenne". L’Union doit donc songer à une profonde réforme. Les 27 doivent avancer ensemble s’ils veulent sauvegarder le projet européen."

Source: extraits remaniés d'Euronews

Voir aussi: Un plan européen pour soutenir l'emploi

30 mars 2020

Lorsque la musique se fait voyage

Rester chez soi est, selon moi, le moment idéal pour écouter de la musique instrumentale. Nous ne prenons pas souvent le temps d'apprécier des morceaux longs ou des albums immersifs qui sont de purs bijoux musicaux. Dans les cinq exemples ci-dessous, je reprends des titres que j'apprécie particulièrement, entre cohérence des styles musicaux, ambiance de relaxation et véritable plongée musicale.

  1. Mike Oldfield - Tubular Bells II
  2. Enigma - MCMXC a.D.
  3. Vangelis - 1492 Conquest of Paradise
  4. ATB - Two Worlds CD2: The Relaxing World
  5. Jean-Michel Jarre - En attendant Cousteau

Bonne écoute.

2 avril 2020

La normalisation de la surveillance est en marche

La vie privée sera-t-elle la prochaine victime de la pandémie ? Surveiller les citoyens via leurs smartphones peut aider à contenir la pandémie de coronavirus, mais aussi coûter cher en libertés publiques et respect de la vie privée. De la Chine à Israël, des gouvernements contrôlent les déplacements des personnes grâce à des moyens électroniques. En Europe et aux Etats-Unis, des firmes technologiques ont commencé à partager des données rendues "anonymes" pour mieux surveiller la propagation du virus.

Ces pratiques interrogent les ONG de défense des droits humains. "Les gouvernements exigent de nouveaux pouvoirs de surveillance extraordinaires pour contenir le Covid-19", constate l'une d'elles, la Electronic Frontier Foundation, dans un communiqué. Ces pouvoirs pourraient "envahir notre vie privée, réduire la liberté d'expression et peser lourdement sur les groupes vulnérables", continue-t-elle. "Les autorités doivent prouver que de telles mesures sont efficaces, scientifiques, nécessaires et proportionnées".

Source: La Libre

4 avril 2020

L'engagement dans une décroissance énergétique mondiale

"Après le confinement, il ne nous faudra pas revenir à la normale mais entrer en résistance climatique. Nous partons de l’idée qu’il est possible de maintenir une vie digne et heureuse sur Terre. Nous nous battons contre ce qui détruit le vivant. Nous agissons pour ce qui le préserve. Pour cela, suivant les recommandations scientifiques sur le climat et la biodiversité, nous visons une victoire climatique à travers une profonde transformation de nos vies et de nos sociétés.

L’atterrissage de nos sociétés doit être mené dans une perspective de justice sociale mondiale. Ceci impose de réduire nos émissions en deçà de 2 tonnes de CO2 par être humain et par an (ce qui équivaut à la division par 6 de l’empreinte carbone moyenne d’un Français).

Attendu sans succès depuis des décennies, le miracle technologique ne nous sauvera pas. Nous devons quitter le "business as usual" synonyme de mort précoce pour des milliards d’êtres humains et d’espèces vivantes. Sortir du productivisme et du consumérisme destructeurs qui structurent le système économique actuel."

Source: Le Monde

9 avril 2020

Le pari jamesien

"Lorsqu'un problème est insurmontable, il faut inventer une solution et miser dessus, en faisant tout ce qui est en notre possible pour la voir advenir. Et si notre chemin s'arrête brusquement, nous pourrons dire que nous aurons vécu pleinement, en accord avec nos convictions et en ayant fait ce qui nous semblait juste."

- William James, psychologue

11 avril 2020

Les priorités actuelles ne devraient pas être dédiées qu'aux compagnies

"La France, l’Europe, le monde, au lieu de se contenter d’arroser avec des milliers de milliards imaginaires des compagnies au bord de la faillite, ferait mieux de dépenser, en plus, au plus vite, 50 milliards dans des programmes massifs de recherche, pour trouver ces vaccins et ces médicaments. Qui éviteraient justement, s’ils réussissent, la faillite de ces compagnies. Et, il n’y a pas de doute : ces programmes réussiront. Le plus vite serait le mieux."

- Jacques Attali. Source

13 avril 2020

L'espoir dans un sursaut moral et éthique

Observer le fonctionnement de notre monde me donne envie de dénoncer toute une multitude d’erreurs d’appréciation. Des constats que vous faites également, j’en suis persuadé : dirigeants mondiaux peu recommandables, désinformation mondialisée sans recours à l'analyse, crise climatique banalisée, décroissance et effondrement simplement ignorés, apathie des individus face aux difficultés et trop occupés par les divertissements, déficit d'empathie envers les plus fragiles, réflexe consommateur plutôt que citoyen, déficit moral dans nos vies, manque de reconnaissance du rôle primordial des femmes, etc. Bref, une société essentiellement portée par le déni, sans curiosité, se comportant comme un automate préprogrammé. Tout cela me semble lourd et stérile. Un constat amer.

La pandémie liée à la maladie Covid-19 va en réveiller certains, j'espère le plus grand nombre, sur les dérives de la mondialisation, la politique du court-terme, les aberrations du commerce international, l'exploitation du Sud par le Nord, l’addiction à la technologie pour revenir, un jour, vers un monde plus durable, empathique et solidaire. Mais pour cela, il faudra à nouveau se sentir acteur et pas seulement consommateur. La récession économique qui va suivre va nous faire désirer une autre société pour notre génération et les générations futures. Nous sentons bien que nous sommes dans une impasse et qu'il y aura forcément quelque chose de fondamentalement différent après.

14 avril 2020

Le plus grand des menteurs se prend pour un Roi

Le Président américain hausse le ton sur le déconfinement. Déterminé à être le grand ordonnateur du déconfinement des Etats-Unis, Donald Trump semble prêt à aller au conflit avec les gouverneurs. "Quand quelqu'un est président des Etats-Unis, l'autorité est totale (...) Les gouverneurs le savent", a-t-il déclaré devant la presse.

La réponse d'Andrew Cuomo, gouverneur de New York, a été vive. "S'il m'ordonne de redémarrer d'une manière qui mettrait en danger la santé des habitants de mon État, je ne pourrais pas le faire", a-t-il déclaré. "Nous aurions un défi constitutionnel entre l'État et le gouvernement fédéral, cela ira jusqu'en justice", a-t-il prévenu. "La position du président est tout simplement absurde. Ce n'est pas ce que dit la loi. Ce n'est pas ce que dit la constitution. Nous n'avons pas de roi Trump, nous avons un président Trump", a-t-il souligné, contredisant les dires du président américain qui affirmait disposer d'un pouvoir absolu.

Le locataire de la Maison Blanche peut certes donner le ton, fixer un cap, mais le système fédéral accorde aux gouverneurs des 50 Etats le pouvoir de prendre les mesures obligatoires de confinement ou de déconfinement. "Le président n'a aucune autorité légale pour passer outre les décisions de confinement prises au niveau des Etats ou rouvrir les écoles et les petits commerces", soulignait Stephen Vladeck, professeur de droit à la University of Texas.

Sources: La Libre, article 1 et article 2

Voir aussi un précédent billet.

15 avril 2020

Le nécessaire combat contre les fake news

Pour beaucoup de gens, le phénomène des fake news est venu de nulle part pour dominer les ondes, les colonnes de la presse et l'internet. Mais ce n'est pas le cas. Un nouveau documentaire du journaliste britannique Tim White retrace les origines des fausses nouvelles, de la seconde guerre mondiale, en passant par l'Estonie, la guerre en Ukraine et le crash du vol MH17.

20 avril 2020

Le retour à l'exact opposé de la mondialisation

"La crise économique, consécutive à la pandémie de Covid-19, risque de disloquer la société. Le seul rôle de la politique économique aujourd’hui doit être d'éviter cette dislocation et de maintenir des liens sociaux forts, déclare l'économiste Branko Milanovic, qui dresse un parallèle entre la crise actuelle et la chute de l’Empire romain.

Nous sommes peut-être sur le point d’assister à un basculement fondamental de l’économie mondiale. Dans l’immédiat, il s’agit d’une crise à la fois de l’offre et de la demande. L’offre diminue parce que les entreprises ferment ou font travailler moins de salariés pour les protéger du virus. La demande recule, parce que les gens restent chez eux et nombre des biens et services qu’ils consomment habituellement ne sont plus disponibles.

Le monde est peut-être face à un tournant radical : un retour à l’économie naturelle. L’exact opposé de la mondialisation. Alors que la mondialisation repose sur la division du travail entre les nations, un retour à l’économie naturelle pousserait les pays à rechercher l’autosuffisance. Ce changement n’est pas inévitable. Si les gouvernements parviennent à maîtriser et à surmonter la crise actuelle dans les six ou douze prochains mois, on reprendra probablement le chemin de la mondialisation – même si certains de ses fondements, comme la production en flux tendu, devront sans doute être revus.

Mais si la crise persiste, elle pourrait signer la fin de la mondialisation."


Source : extraits du Courrier International

1 mai 2020

L'accentuation du fossé entre la finance et l'économie

En cette période unique de l'histoire, certains analystes boursiers estiment que la pandémie de COVID-19 pourrait changer à jamais le paysage de l'investissement. Euronews a posé la question à Amro Zakaria Abdu, spécialiste des marchés et co-fondateur de la Market Trader Academy :

"Je pense que nous allons vers un élargissement du fossé entre le monde de la finance et l'économie. Ils devraient être liés, mais ils ne le sont pas. Il y aura plus de financiarisation, les gouvernements détiendront une plus grande partie de l'économie tout simplement parce qu'ils sont en train d'injecter beaucoup d'argent dans leurs économies pour les relancer. Cela accentuera aussi les disparités entre les riches et les pauvres, malheureusement, parce que tout cet argent de la relance est dédié aux marchés de capitaux et tout le monde ne possède pas des actions ou des obligations... Donc quand nous serons sortis de tout cela, nous serons dans un monde totalement différent en termes d'économie et de marchés financiers."

Des économistes estiment qu'après la crise, la tendance sera à la relocalisation et les entreprises engrangeront moins de bénéfices et seront plus endettées. Et ce alors que le Fonds monétaire international a indiqué que cette année, le monde allait probablement connaître sa pire récession depuis la Grande Dépression avec un PIB qui se contracte de 3%.

Source: extraits du magazine "Inspire Middle East" de Euronews

16 mai 2020

Le rêve d'une cohérence pour un projet de société à revoir

C’est en démocratisant l’entreprise et en démarchandisant le travail que nous pourrons être en mesure de dépolluer la planète.

C'est le credo de de 3.000 chercheuses et chercheurs internationaux, issus de 600 universités du monde entier, qui signent une tribune pour un autre monde. Les signataires font le constat que notre modèle actuel n’est pas durable et sont convaincus que seul un changement sociétal profond permettra de lutter contre la crise sanitaire, climatique, économique et politique. L'initiative émane de trois "académiques": Isabelle Ferreras, Julie Battilana et Dominique Méda.

Que nous apprend la crise du coronavirus ?

Démocratiser
En premier lieu, cette crise nous apprend que les travailleurs ne peuvent être réduits à des « ressources ». Chaque jour, les travailleurs démontrent qu’ils ne sont pas une simple « partie prenante » de l’entreprise parmi d’autres. Ils sont LA partie constituante, pourtant toujours trop souvent exclue du droit de participer au gouvernement de l’entreprise, monopolisé par les actionnaires qui apportent le capital - Ce même capital dont la dynamique est d'accumuler pour lui-même en détruisant la planète. Il est aujourd’hui devenu injustifiable de ne pas émanciper les travailleurs en leur accordant la citoyenneté dans l’entreprise. C’est là un changement nécessaire. Ceux qui investissent leur travail dans l’entreprise, leur santé, en bref leur vie, doivent aussi pouvoir collectivement valider ces décisions.

Démarchandiser
Le travail ne peut être réduit à une « marchandise ». Le mécanisme du marché ne peut être laissé seul en charge des choix collectifs fondamentaux. Les soins de santé, la prise en charge et l’accompagnement des plus vulnérables sont autant d’activités qui doivent être protégées des seules lois du marché, sans quoi nous risquons d’accroître toujours plus les inégalités, jusqu’à sacrifier les plus faibles et les plus démunis. Pour éviter un tel scénario, que faut-il faire ? Démarchandiser le travail. C’est-à-dire que la collectivité garantisse un emploi utile à toutes et tous. Au moment où nous faisons face à la fois au risque pandémique et à celui d’un effondrement climatique, ces deux changements stratégiques nous permettront non seulement d’assurer la dignité de chacun, mais aussi d’agir collectivement pour dépolluer la planète et la sauver.

Dépolluer
L’Etat, au nom de la société démocratique qu’il sert et qui la constitue, au nom aussi de sa responsabilité de veiller à notre survie environnementale, doit conditionner son intervention à des changements de cap dans la ligne stratégique des entreprises aidées. Il doit imposer – outre le respect de normes environnementales strictes – des conditions de démocratisation quant au gouvernement interne des entreprises. Car ce sont les entreprises gouvernées démocratiquement qui seront prêtes pour mener la transition écologique, celle dans lesquelles aussi bien les actionnaires que les travailleurs pourront faire entendre leurs voix et décider de concert des stratégies à mettre en œuvre.

Extraits remaniés de la tribune "Travail: démocratiser, démarchandiser et dépolluer" parue dans Le Soir. Voir aussi l'article de la RTBF

18 mai 2020

Le dilemme mondial

"Le système économique et la planète sont en guerre l'un contre l'autre. Ou, plus précisément, l'économie est en guerre contre de nombreuses formes de vie sur terre, y compris la vie humaine. (...) Soit on laisse le bouleversement du climat transformer radicalement le monde, soit on transforme radicalement l'économie pour éviter le bouleversement du climat."

- Naomi Klein, extraits de son livre "Tout peut changer", pages 33 et 34.

26 mai 2020

Le monde dans lequel vivent les américains aujourd'hui

Noam Chomsky, dissident politique, linguiste, professeur émérite au MIT et auteur de renommée mondiale. Il répond aux coupures du président Trump dans le soutien américain à l'Organisation mondiale de la santé et à l'augmentation soudaine des décès aux États-Unis, et discute des conditions à Gaza, de la montée de l'autoritarisme dans le monde et de la réponse progressive. "C'est le comportement typique des autocrates et des dictateurs. Lorsque vous faites des erreurs colossales qui tuent des milliers de personnes, trouvez quelqu'un d'autre à blâmer", explique Chomsky. "Aux États-Unis, c'est malheureusement le cas, depuis bien plus d'un siècle, un siècle et demi, qu'il est toujours facile de blâmer le "péril jaune"." Source: Democracy Now!

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