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Regards sur...
16 juillet 2020

Les jugements légers sur la Science sont l'expression de nos excès

"En 1999, David Dunning et Justin Kruger font paraître un article sur un biais cognitif, appelé depuis "effet Dunning-Kruger" qui illustre bien nos comportements depuis l’apparition du Coronavirus. Partant de l’idée que "l’ignorance engendre plus fréquemment la confiance en soi que ne le fait la connaissance" (Darwin, 1891), ils font apparaître que les personnes qui n’ont aucune compétence en une matière (ici en "virologie" ; "infectiologie" et "épidémiologie"), pour peu qu’ils lisent (mal) quelques articles, écoutent quelques résumés de professionnels à la télévision ou via d’autres médias vont rapidement avoir le sentiment "d’avoir compris". Il y a quatre mois, personne ne savait ce qu’était la chloroquine (sauf ceux qui partaient à l’étranger, dans des pays tropicaux) et l’hydroxychloroquine. Quelques semaines plus tard, grâce à Wikipédia et aux interventions du professeur Raoult sur Youtube, 59% des Français avaient un avis sur l’efficacité du produit (sondage Le Parisien, 5/4/20).

Ce que l’effet Dunning-Kruger met en évidence, c’est que les personnes incompétentes tendent à surestimer leurs niveaux de compétence ("les chiffres du RO sont bons, pourquoi préconiser des masques ?" écrit X sur son mur Facebook) ; à ne pas être capable de reconnaître la compétence à ceux qui la possèdent ("ce type, depuis qu’il est porte-parole du gouvernement, raconte n’importe quoi" écrit un autre sur son mur) et à ne pas se rendre compte de leur degré d’incompétence… Les vrais professionnels, eux, connaissent le phénomène décrit par le philosophe Pascal : la bulle de l’ignorance. Si la connaissance est une sphère, écrivait-il, alors, à mesure que cette sphère grossit (à mesure que l’on en apprend sur un sujet), tout ce avec quoi elle est en contact grossit également (tout ce que l’on ne sait pas). Thomas d’Aquin ne disait rien d’autre : "je crains l’homme d’un seul livre"."

- Nicolas Pinon, Docteur en Psychologie et chargé de cours à l'UCLouvain et la Haute Ecole Vinci. Source: extrait de La Libre

Dans le domaine du changement climatique, un constat identique peut être tiré. Des personnes incompétentes, et peut-être trop médiatisées, amènent les citoyens à adopter des opinions non fondées sur la Science, et donc dénuées de tout fondement objectif. C'est ce que déclarait Harrison Ford en 2018 lors du Global Climate Action Summit: "Votez pour des dirigeants qui croient en la Science et qui comprennent l'importance de la Nature. Arrêtez de dénigrer la Science. Arrêtez de donner du pouvoir aux gens qui ne croient pas en la Science; ou pire encore, qui prétendent ne pas croire en la Science pour favoriser leur propre intérêt." Il est urgent que, tous, nous écoutions les avertissements de la Science afin de les transformer en actions; car le danger qui nous menace, lui, est bien réel.

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7 juillet 2020

Ma forêt s'agrandit

Je suis fier d'être propriétaire d’une centaine d’arbres dans le monde.

Depuis février 2016, des arbres sont plantés en mon nom. Essentiellement à croissance rapide et plantés dans les pays proches de l’équateur, ils me permettent de compenser plus de 26 tonnes de CO2 !

Rejoignez-moi sur Tree Nation. Ensemble, plantons !

5 juillet 2020

L’adoption d’un nouvel idéal masculin

Après avoir vu le documentaire d’Arte « Des hommes, des vrais », cela m’a définitivement convaincu que l’archétype masculin, popularisé par le cinéma d’Hollywood, influence massivement nos esprits au fil des générations. Chacune d’elles intègre sa vision de la masculinité, de la virilité. Cet archétype a évolué lentement : les codes de la virilité de John Wayne ne reviendront plus à notre époque, nous sommes passés petit à petit à une vision plus diverse, moins étriquée de ce que doit être un mâle. Mais on est encore loin du compte. Hollywood continue à reproduire l’idée que la force est l’expression de la virilité, une sorte d’élément commun entre les héros d’hier et d’aujourd’hui. Un homme, un vrai n’est-il pas plutôt censé s’affranchir de ces codes stupides ?

N’est-il pas temps de passer d’une masculinité faisant la part belle à l’assurance, la force et la violence, la volonté personnelle, à quelque chose de plus réaliste et abouti : la conviction personnelle basée sur l’analyse, la rigueur et l’expérience, la force morale et la défense des droits humains, le courage personnel, la connaissance de soi et la coopération, l’empathie et la bienveillance, la générosité et l’ouverture d’esprit. Cela me semble beaucoup plus attirant. Et lorsque nous aurons intégré ce modèle, il faudra l’associer à un récit de société dans lequel il pourra pleinement s’exprimer, en synergie avec l’idéal féminin. Car l’un ne peut rien sans l’autre.

Voir l’émission de France Inter

10 août 2019

Le silence et l'indifférence

"A quel avenir peut prétendre une civilisation incapable d'accueillir la détresse d'autrui ? C'est la question que nous pose le philosophe Vincenzo Sorrentino, alors que des centaines de milliers d'enfants, de femmes et d'hommes frappent chaque année aux portes de l'Europe, après avoir fui des situations dramatiques - guerres, pauvreté, dictatures. Or, aujourd'hui, chez beaucoup d'entre nous, cynisme, silence et indifférence s'imposent comme les seules réponses valables, l'emportant sur l'accueil et la compassion. Il faudra pourtant le dire: en refusant d'écouter la victime qui demande de l'aide, on se fait complice de son bourreau."

- Vincenzo Sorrentino, Docteur en philosophie à l'Université de Pérouse.

18 juillet 2019

L'une sauve les naufragés, l'autre se bat pour l'écologie

Deux femmes de convictions qui font preuve d'un grand courage et qui méritent notre intérêt et notre considération. Retrouvez les articles de la Libre sur Carola Rackete et Alexandria Ocasio-Cortez.

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29 juin 2019

La capitaine admirable et responsable

Le respect des droits de l’homme face à l’échec de L’UE. Capitaine de navire travaillant pour l'ONG allemande Sea-Watch, Carola Rackete a été au bout de sa mission pour mettre en sécurité 40 rescapés en mer. N'en déplaise à Matteo Salvini, le ministre italien de l'Intérieur d'extrême droite, qui a fait passer en juin un décret criminalisant la solidarité et l'humanité.

Après 16 jours de jeux politiques sur le dos des rescapés et de l’équipage embarqué sur le navire – le Sea-Watch 3 a été forcé d’entrer dans le port de Lampedusa sans permission pour débarquer les 40 survivants restants. Le navire ayant déclaré devoir entrer dans les eaux territoriales Italiennes en Etat de Nécéssité presque 60 heures auparavant. Malgré cela, aucune autorité ne s’est manifesté pour assister le navire et aucune solution de débarquement pour les personnes rescapées n’a été proposée. “Nous ne sommes pas soulagés, nous sommes en colère”, dit le capitaine Carola Rackete, “ce débarquement aurait dû avoir lieu il y a plus de deux semaines. Les gouvernements européens, dans leurs bureaux climatisés, ont joué avec la vie de ces personnes pendant plus de 16 jours. C’est inhumain, inacceptable et probablement contraire à toutes les constitutions qu’ils prétendent représenter. C’est une honte pour l’Europe et l’Union que d’accuser les autres du blocus alors qu’aucune institution européenne n’était prête à en assumer la responsabilité jusqu’à ce que je sois obligée de le faire moi-même”.

Khadim Diop, un Sénégalais de 24 ans, qui a vécu l'enfer avant de débarquer à Lampedusa déclare à son propos : "Nous lui disons bravo, [...] parce qu'elle a tout fait pour nous."

Johannes Bayer, le président de Sea-Watch déclare quant à lui: "Nous sommes fiers de notre capitaine, elle a fait exactement ce qu’il fallait. Elle a suivi le droit de la mer et a mis les personnes en sécurité. A sa place, Matteo Salvini devrait faire l’objet d’une enquête pour enlèvement et violation du droit international. Trop souvent, il a évité les poursuites en comptant sur son immunité parlementaire."

"Je suis prête à faire face aux conséquences de mes décisions, comme on peut s’y attendre d’un capitaine. Et M. Salvini ?" demande la capitaine. Poursuivie pour "résistance à un navire de guerre" (source) qui l'empêchait d'accoster, Carola Rackete a été arrêtée, elle encourt une lourde amende et en théorie dix ans de prison.

Source: Article Sea-Watch

8 juin 2019

L'espoir d'un traitement plus humain des migrants par l'Europe

Pietro Bartolo est médecin, il vient d'être élu au Parlement européen. Même s'il a voué son quotidien à soigner de nombreux migrants sur l'île de Lampedusa en Sicile, il ressent un sentiment d'impuissance, car rien ne change. Et c'est la raison pour laquelle il s'est lancé en politique. Il veut se battre pour rendre les institutions européennes plus fortes et plus humaines.

"La migration devrait être gérée à Bruxelles, et pas à Lampedusa. J'ai vu beaucoup de souffrances, d'atrocités. J'ai dû examiné des cadavres, trop souvent. J'ai essayé d'alerter les gens sur ce qui se passe. Lorsque j'entends ces mensonges à la télévision, cela m'énerve. Les gens ne peuvent pas arriver ainsi, ces personnes doivent arriver par des corridors humanitaires. Car nous oublions la chose la plus importante, nous parlons d'êtres humains. Je vais avoir l'occasion de travailler pour rappeler ces valeurs, que nous avons perdues."

En Italie, les élections européennes se sont soldées par la victoire de "La Ligue", le parti d'extrême droite. Même des villes connues pour leur politique en faveur des migrants ont majoritairement voté pour le parti de Matteo Salvini. C'est le cas de Riace, pourtant réputée pour son modèle d'intégration, où La Ligue est arrivée en tête avec 30% des voix.

Sources: Euronews 1, Euronews 2

En savoir plus sur sa vie, son livre, son film

5 juin 2019

La juriste qui milite pour la reconnaissance de l'écocide

Valérie Cabanes est juriste en droit international et spécialiste des droits de l'homme et du droit humanitaire. Elle porte le projet de reconnaissance par la justice de l’écocide comme un crime contre la paix et les générations futures, au nom de la terre et du vivant. Son objectif est que l’écocide soit reconnu par le droit pénal international "comme cinquième crime pouvant être poursuivi devant la Cour pénale internationale au même titre que le crime contre l’humanité, le crime de génocide, le crime de guerre et le crime d’agression".

"Mes voyages dans plus de 40 pays et mes recherches m’ont convaincue que la guerre et la pauvreté sont intimement liées à la sur-exploitation des ressources terrestres et à un partage inéquitable de celles-ci. J’ai aussi pu constater que les modes de vie des peuples autochtones sont les plus à même de préserver le système Terre; ils savent exploiter ses ressources sans jamais l’épuiser car ils se reconnaissent eux-mêmes comme un simple maillon de la chaîne de vie."

"Il est urgent que l’homme retrouve sa juste place de gardien du Vivant, cela passe par une prise de conscience individuelle mais le droit pourrait accompagner ce cheminement. Reconnaître la destruction des écosystèmes comme un crime semble nécessaire pour imposer par la loi, à nos gouvernements et à nos entreprises, la transition énergétique qui permettra de protéger notre environnement, de mieux respecter notre droit à la vie et celui des générations futures."

Retrouvez sa biographie, ses ouvrages et une interview

27 avril 2019

Lever le voile sur le sens de la vie

Certains d’entre nous vivent avec le sentiment vague mais persistant que nous avons vécu avant cette vie. Que des émotions fortes, des peurs irraisonnées ou une sensibilité particulière ne peuvent vraiment s’expliquer par les événements vécus dans la vie présente. C’est le cas de nombreuses personnes et je n’y déroge pas non plus. L’impression qu’avant cette vie, nous avons eu accès à des sentiments élevés d’amour et de justice plus puissants et chevillés en nous que ceux que nous avons construits dans notre for intérieur. Comment l’expliquer si ce n’est par l’existence d’un au-delà d’où nous viendrions et où les ressentis seraient plus forts.

De même, des peurs viscérales et illogiques s’imposent parfois à nous sans pouvoir y rattacher un véritable événement créateur. Avons-nous été quelqu’un d’autre, ayant vécu une expérience traumatisante et qui fait écho dans cette vie ? Et comment expliquer que ces ressentis sont majoritairement présents au début de notre existence ? Toutes ces interrogations nous amènent à discerner qu’il existe autre chose derrière le voile de notre vécu présent, que nous sommes plus que la somme de nos expériences dans cette vie. C’est comme si nous avions un aperçu d’un vécu plus vaste et qu’il nous faut y consacrer des efforts pour découvrir l’ensemble du tableau.

Tout cela me ramène à une question fondamentale que chacun se posera toute sa vie : quel est le sens de notre existence ? Certains individus sensibles ont cependant la conviction, après des années de recherches, qu’ils ont des réponses à fournir. Ces affirmations sur le sens de la vie sont éclairantes et dissipent la brume que nous nous employons à maintenir par déni sur cette question. Bien sûr, les grandes traditions ont leur façon de nous initier à cette thématique ; mais j’ai voulu écouter aussi une approche contemporaine, ne serait-ce que pour limiter un jargon peu compréhensible aujourd’hui. Ces affirmations, je vous les livre ici. Elles sont tirées de l’ouvrage de Sylvie Ouellet « Après la mort, qu’est-ce qui m’attend ? ».

« Nous sommes venus sur terre pour apprendre certaines leçons importantes pour notre ouverture de conscience. Elles ont été choisies sciemment par notre âme avant de nous incarner. Ces apprentissages sont amorcés dans un dessein plus vaste que nous pouvons le concevoir avec les yeux de la personnalité. Nous venons sur terre pour découvrir des nouvelles facettes de nos habiletés et chacune des expériences de notre vie existe pour nous aider à conscientiser ces habiletés. » […] « Aujourd’hui, je sais que l’incarnation ne vise pas à nous mettre à l’épreuve, mais à nous apprendre à faire rayonner notre plein potentiel. Je sais aussi que toute souffrance me ramène dans mon espace sacré pour entendre et accueillir le message qu’elle livre. » […]

« Lorsque nous venons sur terre, nous venons dans un but individuel d’abord. Nous visons à accroître notre conscience de « Soi » par les expériences que nous vivrons. Mais nous venons aussi dans un but collectif : celui d’élever la conscience des êtres incarnés. Nous planifions cette incarnation avec nos guides et avec les guides de tous les êtres qui seront sur notre parcours. La grande pièce de la vie imbrique tous les personnages de manière à ce que la contribution de chacun soutienne l’évolution des autres, et vice versa. Aucun rôle n’a plus de  valeur qu’un autre et chaque personnage donne la réplique à la mesure de ses capacités. » […]

« Après la mort, ce qui nous attend, c’est la continuité de la vie avec le bagage que nous avons accumulé au fil des expériences terrestres. Alors, nous pouvons dès maintenant savoir quelle serait la suite de notre parcours si la mort frappait maintenant à notre porte. Dans cette grande traversée, nous apportons tout ce que nous sommes. La mort ne nous rend pas plus heureux ou plus malheureux. Elle ne guérit pas nos blessures émotionnelles ni ne règle aucune situation à laquelle nous avons refusé de faire face. Elle n’a rien de magique. Elle n’est qu’un changement de plan de conscience soumis aux mêmes lois qu’ici-bas. De l’autre côté, nous ne sommes ni mieux ni pires que nous étions ici-bas. Pour nous élever vers la lumière, il nous faut nous défaire des énergies lourdes que nous avons accumulées ici-bas. La lumière promise existe bel et bien. Cependant, elle n’est pas un prix de présence attribué du simple fait de traverser le voile d’incarnation. Elle n’est pas non plus un endroit merveilleux où nous sommes parachutés sans effort. La lumière, c’est une vibration d’amour. Le moteur de l’élévation, c’est donc l’amour que nous portons en nous. » […]

« La mort n’est qu’une étape dans ce périple qui nous permet de dresser un constat de nos acquis terrestres en nous élevant à divers points de vue différents. Savoir ce qui nous attend après la mort nous permet de voir l’importance de nos actions sur terre. C’est ici-bas que nous traçons les grandes lignes du voyage dans l’au-delà. C’est maintenant que nous préparons les bagages dont nous disposerons  dans l’au-delà et que nous œuvrons à la fin de ce grand mouvement entre ciel et terre. »

18 avril 2019

L'appel à l'action pour les futures générations

Greta Thunberg a appelé les politiciens du Parlement Européen à prendre action pour limiter le plus possible la crise climatique. Par son discours profond, factuel et émouvant, cette adolescente autiste asperger exhorte les générations en âge de voter pour les élections européennes à le faire en faveur des futures générations qui vivront, demain, ces dérèglements climatiques. Je ne vais pas citer des passages de son discours, car tout devrait alors être repris ici. Ecoutons-la plutôt.

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