Qu'est-ce que l'empreinte écologique ?
C'est un indicateur de la pression exercée par les hommes sur les ressources naturelles de la planète. Selon le WWF, l'humanité utilise déjà 30% de ressources naturelles en plus que ce que la Terre peut reconstituer. Pour maintenir notre niveau de vie tout en utilisant moins de ressources naturelles, nous devons diminuer notre empreinte à ce qu'une seule planète peut nous fournir.
L'élevage est un gaspillage de ressources
Le président du GIEC jusqu'en 2015, Rajendra Pachaury, déclarait qu'il faut 7 à 10 kg de végétaux pour faire 1 kg de viande boeuf. Il faut beaucoup plus de terres agricoles pour produire de la viande que pour produire directement des céréales destinées à l'alimentation humaine. Tant les céréales que le soja sont des denrées hautement nutritives, directement consommables par les humains. Les affecter à l’alimentation animale constitue un détour de production particulièrement inefficace. En 2006, la FAO communiquait qu'au total, ce sont 70 % des terres à usage agricole qui, directement ou indirectement, sont consacrées à l’élevage.
Nous polluons nos océans et surexploitons leurs ressources
Plus de 90 millions de tonnes de poissons sont pêchés chaque année, soit plus de 1000 milliards de poissons. A cela s’ajoutent les prises accessoires rejetées en mer. Presque 30 % des ressources halieutiques sont surexploitées. La surpêche a des conséquences écologiques dramatiques : « L’extinction écologique causée par la surpêche dépasse tout autre perturbation généralisée d’origine humaine sur les écosystèmes côtiers, incluant la pollution, la dégradation de la qualité de l’eau, et le changement climatique anthropique » (Jackson, 2001).
Les effets sur notre santé
De surcroît, consommer de manière excessive de la viande est préjudiciable à la santé humaine en provoquant des maladies cardiovasculaires, de même qu'une consommation excessive de poissons intoxique notre organisme. Les métaux lourds comme le mercure, le cadmium ou le plomb présents dans les poissons ont un impact sur notre système nerveux. Les dioxines et les PCB sont potentiellement cancérigènes. Les poissons prédateurs, les plus gros qui sont au sommet de la chaîne alimentaire, ont plus de chance d'accumuler les polluants. Et ce sont justement les saumons et thons qui sont les plus souvent privilégiés dans nos assiettes. On nous conseille aujourd'hui de ne pas en consommer plus de deux fois par semaine. Où allons-nous ?
Comment agir ?
Conscients de tous ces facteurs, je pense que nous n'avons plus vraiment le choix : une diminution de la consommation de viande et de poisson est une urgence écologique et de santé publique pour les pays développés et émergents.
Je participe à la campagne des journées sans viande organisée en Belgique (Dagen Zonder Vlees) afin de diminuer fortement ma consommation de viande et de poisson, mais aussi en portant plus d'attention à des petits gestes quotidiens comme par exemple : limiter l'achat d'aliments sous emballages jetables ou jeter de la nourriture non consommée.
Cette initiative commence aujourd'hui jusqu'au 26 mars 2016, ce qui représente 40 jours pour agir en faveur de ma planète.
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Au terme des 40 jours, voici le résultat : J'ai réduit mon empreinte écologique de 576 m², économisé l'équivalent d'une consommation d'eau de 373 bains ou de la production de gaz à effet de serre de 827 km d'autoroute. Sans demander d'effort contraignant, cette initiative a un impact significatif. A méditer !