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Regards sur...
29 juillet 2020

L’urgence d’agir avec sagesse pour un monde plus durable

"Comme climatologue, je suis frappé par ce qui nous arrive avec ce virus. Ce que nous vivons évoque tellement, en accéléré extrême, le genre de bouleversements auxquels les changements climatiques vont nous confronter. Bien sûr, il y a de nombreuses différences entre les deux problèmes, mais elles ne sont pas si grandes que cela. Avec le virus, ce sont « seulement » les humains qui tombent malades. Pour le climat, ce sont les humains ET les écosystèmes qui souffrent, et de plus en plus.

Rappelons que la canicule de l’été 2003 a tué 70 000 Européens, principalement âgés et isolés. Les étés comme celui-là risquent de devenir habituels d’ici 30 ans à cause des changements climatiques. De nombreuses espèces animales et végétales ne pourront pas s’adapter. La production agricole elle-même sera affectée par un climat plus chaud qu’au cours de toute l’histoire humaine. Ce seront les plus pauvres, ici aussi, qui seront les plus affectés. Cette vague climatique aura des effets bien plus graves encore que la pandémie."

Déjà les premières conclusions s'imposent : "L’humanité a intérêt à mieux prendre en compte les scientifiques et leurs alertes. Les changements radicaux présentés hier comme inimaginables sont possibles quand chacune et chacun nous ressentons vraiment le danger qui nous menace, et que la volonté politique est au rendez-vous.

Nous devons saisir l’occasion de la relance post-covid 19 pour être à la hauteur de cette tâche. Puissions-nous tous et toutes être très touchés dans notre coeur et dans nos tripes par la gravité de ce qui vient de se passer, par le risque énorme de vivre des extrêmes climatiques encore pires, et ainsi comprendre l’urgence d’agir avec sagesse."

- Jean-Pascal van Ypersele, extraits choisis de la "Lettre d’un climatologue confiné" (Lettre N°17 - Juin 2020), Plate-forme Wallonne pour le GIEC.

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27 juillet 2020

Lorsque James Cameron interroge les roboticiens sur l'avenir de l'IA

"J'ai discuté avec certains scientifiques de l'intelligence artificielle. Beaucoup de roboticiens tentent justement de recréer de manière artificielle des émotions humaines implantables dans des machines dont les fonctions seraient de prendre soin des personnes âgées ou des enfants, ou encore d'enseigner. Il est inévitable, je pense, que les machines finissent par nous ressembler. Nous allons les créer pour qu'elles nous ressemblent, pour qu'elles soient assez intelligentes pour agir comme nous, et pour qu'elles ressentent les mêmes émotions que nous. Elles seront nous, mais elles seront nos esclaves. Ce que nous voulons, c'est une nouvelle population que nous pouvons utiliser comme bon nous semble. Nous voulons des esclaves. C'est la direction dans laquelle nous nous sommes engagés.

J'en ai discuté avec un groupe de scientifiques spécialistes de l'IA lors d'un colloque, et quelqu'un a demandé "Quel est votre but ?" et l'un des scientifiques a répondu "Notre but, pour faire simple, est de créer une personne." Alors j'ai levé la main, et ils savaient tous que j'avais fait Terminator, du coup, ils ont commencé à se marrer. Je leur ai dit "Ecoutez, je ne veux pas tomber dans le stéréotype du péssimiste, mais, d'après ce que j'entends, vous voulez créer une personne possédant une personnalité. Une machine qui a non seulement une conscience analytique, mais aussi un sens de l'identité. Un être indépendant. Et vous avez également dit que vous souhaitiez la doter d'une intelligence aussi importante, voir plus importante, que la nôtre." Il m'a répondu "Vous avez raison." Alors j'ai demandé: "Comment comptez-vous l'empêcher de se retourner contre nous ?" Bien sûr tout le monde a ri. Mais j'ai continué, "Non, je suis sérieux. Comment l'empêcher d'avoir des buts propres, qui soient opposés aux nôtres ?" Il m'a répondu "C'est très simple. Nous ne lui donnerons que les buts que nous voulons qu'elle ait." "Oh, alors ce n'est pas un nouveau concept. Nous le connaissons depuis des milliers d'années. On a même un nom pour ça. Ca s'appelle l'esclavage. Combien de temps pensez-vous qu'une machine plus intelligente que nous acceptera d'être notre esclave ?" Ils n'ont pas vraiment apprécié.

D'autant que ma question précédente portait sur les émotions. Je leur ai demandé "Pensez-vous qu'il soit nécessaire de doter une machine d'un ego, d'un sens de la survie et d'une identité ?" Et j'ai ajouté "Avant que vous ne répondiez, laissez-moi préciser mon propos. Nos émotions ne sont pas des handicaps, elles ont une utilité. La nature nous a doté d'émotions parce qu'elles nous permettent de nouer des liens, d'interagir, de créer des interdépendances qui nous sont bénéfiques. Elles sont adaptatives. Elles font de nous ce que nous sommes, à savoir la conscience la plus développée de la planète. Pensez-vous que vous pouvez créer une telle conscience, avec un sens de l'identité, une capacité de décision et le désir de survivre, qui ne fasse pas le choix de s'éteindre elle-même ou qui ne devienne pas suicidaire ou dépressive si elle n'a pas d'émotions ?" Et ils m'ont répondu "Non, nous pensons qu'elle doit avoir des émotions." Du coup, on se retrouve avec un esclave qui ressent des émotions. Et non seulement on lui prend sa liberté, mais il peut en plus ressentir les conséquences de cette privation."

Extraits du livre "James Cameron: histoire de la science-fiction".

Voir l'article sur la présence de l'IA dans la vie quotidienne.

25 juillet 2020

La vie des noirs compte

Voir la vidéo sur Facebook.
23 juillet 2020

Les dix ans de répression ethnique au Xinjiang

22 juillet 2020

L'influence russe en Angleterre: la nouvelle normalité

La commission parlementaire britannique sur le renseignement et la sécurité a exhorté le gouvernement de Boris Johnson à enquêter sur de possibles ingérences russes dans la vie politique du pays, notamment pendant la campagne du référendum sur le Brexit, lui reprochant d’avoir sérieusement sous-estimé les risques. Dans son rapport, la commission conclut que l’influence russe sur la politique au Royaume-Uni est devenue “la nouvelle normalité”. Elle relève des tentatives d’influence de la Russie sur le référendum de 2014 par lequel une majorité d’électeurs écossais ont rejeté l’option de l’indépendance.

"Ils n'ont pas cherché à comprendre l'impact de l'étendue ni la portée de l'ingérence dans les événements politiques passés." - Stuart Hosie, Membre du comité de renseignement et de sécurité britannique.

La commission dénonce également l’injection par la Russie d’argent issu de la corruption à Londres, la première capitale financière internationale du monde.

Selon le rapport du renseignement britannique, les mesures prises aujourd'hui par l'exécutif au Royaume-Uni visent seulement à limiter les dégâts, compte tenu du niveau d'infiltration des oligarques russes dans le monde des affaires, et la vie politique et sociale du pays. Le rapport a été bloqué par le Premier ministre britannique. Boris Johnson a été accusé de vouloir enterrer la publication. Aujourd'hui, le gouvernement rejette les demandes d'ouverture d'une nouvelle enquête dans ce dossier.

Sources: Euronews et Le Courrier International

Voir le Décryptage d'Arte.

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21 juillet 2020

Les démocraties résisteront-elles au "tout-à-la-technologie" ?

"Enseignement à distance, 5G, télémédecine, drones, commerce en ligne généralisé,… Le "New Deal numérique" que les géants de la Silicon Valley nous promettent pour faire face au risque de pandémie menace profondément nos démocraties, s’inquiète Naomi Klein dans cet article publié par le site d’investigation The Intercept. Pour elle, loin de la dystopie high-tech qui nous est proposée, il faut au contraire repenser Internet comme un service public au service des citoyens."

L'avenir ultralibéral qui nous est vendu sera facile pour les privilégiés, mais sera refusé aux moins lotis. Un avenir où beaucoup moins d’enseignants, de médecins et de chauffeurs garderont leurs emplois. "Un avenir qui prétendra fonctionner grâce à l’intelligence artificielle, mais qui tiendra, en réalité, grâce aux dizaines de millions d’employés anonymes qui triment déjà à l’abri des regards. Mais le plus inquiétant est la menace pour la démocratie que représente l’accumulation de pouvoir et de richesse par une poignée de géants du numérique qui sont les rois de la dérobade, se défaussant de leur responsabilité dans le paysage de désolation qu’ils laissent derrière eux dans les secteurs sur lesquels ils ont fait main basse, qu’il s’agisse des médias, du commerce ou des transports."

"Les technologies joueront très certainement un rôle de tout premier plan dans les années à venir. La question est de savoir si ces technologies seront soumises au contrôle de la démocratie et des citoyens, ou s'ils seront imposés à la faveur de crises sanitaires, sans que soient posées les questions de fond qui détermineront la forme que prendront nos vies dans les décennies à venir. Des questions comme celles-ci : Puisque nous faisons le constat que le numérique est indispensable en période de crise, ces réseaux - et nos données - devraient-ils rester entre les mains d'acteurs privés comme Google, Amazon ou Apple ? S'ils sont financés en bonne partie par des fonds publics, les citoyens ne devraient-ils pas en être aussi les propriétaires et les contrôler ? Si Internet tient une place aussi grande dans nos vies, ne faut-il pas le considérer comme un service public à but non lucratif ?"

Source: Extraits remaniés d'un article paru dans Le Courrier International

18 juillet 2020

Les travailleurs saisonniers sont exploités en Europe

"Depuis des décennies, l'Union Européenne s'est focalisée sur le versement d'aides aux agriculteurs, sans se préoccuper des droits de ceux qu'ils employent. Jusqu'à ce que la pandémie de Covid-19 ne mettent ces ouvriers en pleine lumière." Source: Reportage Euronews

17 juillet 2020

Le vaisseau spatial Terre perd ses supports de vie

Interview d'Arthur Keller

16 juillet 2020

Les jugements légers sur la Science sont l'expression de nos excès

"En 1999, David Dunning et Justin Kruger font paraître un article sur un biais cognitif, appelé depuis "effet Dunning-Kruger" qui illustre bien nos comportements depuis l’apparition du Coronavirus. Partant de l’idée que "l’ignorance engendre plus fréquemment la confiance en soi que ne le fait la connaissance" (Darwin, 1891), ils font apparaître que les personnes qui n’ont aucune compétence en une matière (ici en "virologie" ; "infectiologie" et "épidémiologie"), pour peu qu’ils lisent (mal) quelques articles, écoutent quelques résumés de professionnels à la télévision ou via d’autres médias vont rapidement avoir le sentiment "d’avoir compris". Il y a quatre mois, personne ne savait ce qu’était la chloroquine (sauf ceux qui partaient à l’étranger, dans des pays tropicaux) et l’hydroxychloroquine. Quelques semaines plus tard, grâce à Wikipédia et aux interventions du professeur Raoult sur Youtube, 59% des Français avaient un avis sur l’efficacité du produit (sondage Le Parisien, 5/4/20).

Ce que l’effet Dunning-Kruger met en évidence, c’est que les personnes incompétentes tendent à surestimer leurs niveaux de compétence ("les chiffres du RO sont bons, pourquoi préconiser des masques ?" écrit X sur son mur Facebook) ; à ne pas être capable de reconnaître la compétence à ceux qui la possèdent ("ce type, depuis qu’il est porte-parole du gouvernement, raconte n’importe quoi" écrit un autre sur son mur) et à ne pas se rendre compte de leur degré d’incompétence… Les vrais professionnels, eux, connaissent le phénomène décrit par le philosophe Pascal : la bulle de l’ignorance. Si la connaissance est une sphère, écrivait-il, alors, à mesure que cette sphère grossit (à mesure que l’on en apprend sur un sujet), tout ce avec quoi elle est en contact grossit également (tout ce que l’on ne sait pas). Thomas d’Aquin ne disait rien d’autre : "je crains l’homme d’un seul livre"."

- Nicolas Pinon, Docteur en Psychologie et chargé de cours à l'UCLouvain et la Haute Ecole Vinci. Source: extrait de La Libre

Dans le domaine du changement climatique, un constat identique peut être tiré. Des personnes incompétentes, et peut-être trop médiatisées, amènent les citoyens à adopter des opinions non fondées sur la Science, et donc dénuées de tout fondement objectif. C'est ce que déclarait Harrison Ford en 2018 lors du Global Climate Action Summit: "Votez pour des dirigeants qui croient en la Science et qui comprennent l'importance de la Nature. Arrêtez de dénigrer la Science. Arrêtez de donner du pouvoir aux gens qui ne croient pas en la Science; ou pire encore, qui prétendent ne pas croire en la Science pour favoriser leur propre intérêt." Il est urgent que, tous, nous écoutions les avertissements de la Science afin de les transformer en actions; car le danger qui nous menace, lui, est bien réel.

15 juillet 2020

Le scénario d'un drame sociétal potentiel

"2025. L'économie mondiale ralentit de façon critique, les pays se disputent des ressources de plus en plus rares, les inégalités ont atteint un paroxysme historique, la biocapacité de la planète diminue rapidement. Aux États-Unis, de nombreux produits et services naguère tenus pour acquis sont devenus inabordables pour la plupart des gens. Les dérèglements du climat entraînent des désastres environnementaux de plus en plus coûteux, des terres arables et des écosystèmes sauvages uniques sont irrémédiablement détruits, les aquifères s’assèchent, les prix du pétrole et de l'énergie grimpent en flèche, les services publics de nombreuses villes n’assurent plus leurs fonctions, les gens manifestent aux quatre coins du pays, la violence monte, les projets de surveillance gouvernementaux se multiplient, les puissants développent des ruses pour préserver leurs privilèges.

De graves crises géopolitiques éclatent. La menace terroriste, les tensions interethniques et les conflits entre cultes se multiplient et électrisent les médias, les politiciens sont impuissants, un arrêt des activités gouvernementales fédérales semble imminent. Mais dans la tourmente, malgré les nombreux signaux perceptibles, la plupart des gens ne saisissent pas le fond du problème. L'accumulation de crises multifactorielles masque les causes primaires, la désignation de boucs émissaires détourne l'attention et les débats publics échouent à aborder les questions les plus fondamentales concernant l'insoutenabilité intrinsèque de la société en tant que système complexe."

- Arthur Keller, expert en risques systémiques et en stratégies de transformation. Source

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