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Regards sur...
31 octobre 2017

Les promesses de réduction d'émissions

A six jours de la COP23, il semble que les promesses des Etats atteindront à peine un tiers des réductions d'émissions de gaz à effet de serre, nécessaires pour rester sous la barre des 2°C. Le secteur privé et la société civile devront combler les deux tiers restant. Ce qui constitue un énorme défi à relever, d'autant plus si les citoyens ne se décident pas à agir individuellement. Nous sommes au pied du mur. Voir aussi le débat instructif sur ARTE.

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26 octobre 2017

Le calvaire des réfugiés

"Quant aux malheureux réfugiés venant mourir en masse à nos portes, leur calvaire constitue un scandale et une faute dont nous aurons bien du mal à nous déculpabiliser un jour, car ils sont la preuve aveuglante de notre égoïsme, de notre mésentente et du caractère creux en réalité de nos déclarations pompeuses d'allégeance à des valeurs universelles.

Chaque réfugié a quitté son pays au prix d'un déchirement dont la plupart d'entre nous auraient bien du mal à concevoir l'horreur même. Il mérite d'être traité comme une personne ayant une histoire individuelle, une identité propre, méritant le respect et non comme un grain de sable parmi d'autres, à l'existence négligeable. Tout réfugié doit être déclaré à l'abri de marchandages indignes entre nations européennes plus pleutres les unes que les autres, suscitant la honte en nous, leurs citoyens."

- Paul Jorion, anthropologue, sociologue et essayiste. Extrait de son livre "Vers un nouveau monde", Renaissance du livre, 2017

23 octobre 2017

L'information qu'on nous dispense

"La presse n'offre pas les explications authentiques qu'attend l'opinion publique, et cela, parce qu'elle a cessé petit à petit de jouer ce qui devait être son rôle, de peur de vexer ici un généreux bailleur de fonds, de peur d'effaroucher là les firmes dont la publicité fait vivre les organes de presse.

Assommés de toute part par des nouvelles aussi nombreuses qu'accablantes, nous avons du mal à émettre un jugement critique à leur propos. Nous ne sommes guère informés par les médias au sujet du fonctionnement réel de notre société. La manière dont l'actualité nous est présentée relève du sensationnalisme, nous aveuglant davantage qu'elle nous informe. La presse actuelle se contente le plus souvent de nous assener des faits bruts, sans mettre à notre portée des instruments d'analyse.

La presse avait pourtant un rôle noble à jouer: son idéal d'autrefois d'informer comme un service public à rendre à l'opinion d'une nation. Elle devait tout nous dire et non, comme c'est de plus en plus souvent le cas aujourd'hui, nous divertir par priorité, ensuite filtrer et mentir par omission.

Car ce n'est pas en affirmant ce qui est faux que la presse aujourd'hui nous trompe, c'est par les grands blancs qu'elle laisse se créer dans ce qu'il serait essentiel pour nous de savoir: que le monde que nous avons connu s'écroule autour de nous, que le moment est venu pour nous de retrousser nos manches sans tarder, parce que le temps presse, parce que désormais, chaque minute compte."

- Paul Jorion, anthropologue, sociologue et essayiste. Extrait de son livre "Vers un nouveau monde", Renaissance du livre, 2017

J'ajouterais que la société devrait investir dans une presse de qualité afin de renforcer son indépendance. Mais aussi améliorer l’éducation critique aux médias dans les écoles, veiller à réinstaurer la neutralité du net, et surveiller les informations parues sur les réseaux sociaux par de vrais journalistes. Enfin, la société devrait arrêter de poursuivre en justice les lanceurs d’alerte, et reconnaître qu'ils tentent de protéger nos sociétés civiles en dénonçant les excès. 

18 octobre 2017

Celles qui subissent la violence machiste

L'édito du magazine "Elle" nous rappelle les violences inouïes que vivent de trop nombreuses femmes, que le problème n'est pas marginal et que notre société n'en est pas encore sorti... Pour combien de temps encore ?  

13 octobre 2017

L'âme aguerrie

Il mesure la chance qu’il a, de vivre heureux dans ce pays.

Il vit sa vie au bon endroit, loin des colères et des furies.

Il connaît les épreuves les chagrins, à la sagesse elles l’ont conduit.

Et par son âme aguerrie, il connaît la valeur de la vie.

 

Recherche de sens et de beauté, de ces valeurs il est pétri.

De vraie sagesse et de justice, toute l’expérience d’une vie.

Il vit sa vie sans compromis, faite d’amour de confiance en lui.

Modération et modestie, il en est garant devant autrui.

 

Cet être-là n’est pas d’ici, il est sans doute un pur esprit.

Il vit discrètement sans bruit, attendant l’heure pour prendre vie.

 

Sa compassion, son empathie, il les communique à l’envie.

Et son amour pour ceux d’ici, n’est pas une vue de l’esprit.

Car écoutant tous ceux qui prient, il fait le bien autour de lui.

Si vous tentez de le blâmer, il vous convie auprès de lui.

 

Mais incliné sur le rebord, il voit ce monde désuni.

Et au pourquoi de tout ceci, il comprend le sens de nos vies.

Enseignements et samsara, oh que la vie est un pari.

Et pour demain je vous le dis, que se termine tout ceci.

 

Cet être-là n’est pas d’ici, il est le produit de mon esprit.

Il est lumière dans l’autre vie, il est simplement au paradis.

 

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9 octobre 2017

Des hommes pareils

Vous, vous êtes et nous, nous sommes

Des hommes pareils

Plus ou moins nus sous le soleil

Mêmes cœurs entre les mêmes épaules

Qu'est-ce qu'on vous apprend à l'école

Si on y oublie l'essentiel ?

On partage le même royaume

Où vous, vous êtes et nous, nous sommes...

 

Moi, j'ai des îles, j'ai des lacs

Moi, j'ai trois poissons dans un sac

Moi, je porte un crucifix

Moi, je prie sur un tapis

Moi, je règne et je décide

Moi, j'ai quatre sous de liquide

Moi, je dors sur des bambous

Moi, je suis docteur-marabout

 

Et nous sommes

Des hommes pareils

 

Plus ou moins loin du soleil

Blancs, noirs, rouges, jaunes, créoles

Qu'est-ce qu'on vous apprend à l'école

S'il y manque l'essentiel ?

Semblables jusqu'au moindre atome

Vous, vous êtes et nous, nous sommes...

 

Moi, je me teins et je me farde

Moi, mes chiens montent la garde

Moi, j'ai piégé ma maison

Moi, je vis sous des cartons

Moi, j'ai cent ans dans deux jours

Moi, j'ai jamais fait l'amour

Nous, enfants neveux et nièces

On dort tous dans la même pièce

 

Quel que soit le prix qu'on se donne

On nage dans le même aquarium

On partage le même royaume

Où vous, vous êtes et nous, nous sommes

Où nous sommes des hommes pareils

Plus ou moins nus sous le soleil

Tous tendus vers l'espoir de vivre

 

Qu'est-ce qu'on vous apprend dans les livres

S'il y manque l'essentiel...?

S'il y manque l'essentiel...?

J'aime mieux ce monde polychrome

Où vous, vous êtes et nous, nous sommes...

Des hommes pareils...

 

Francis CabrelDes hommes pareils, album Des roses et des orties.

4 octobre 2017

La suite de Blade Runner

Mon impression

Esthétique, onirique, captivant, intrigant, intelligent, Blade Runner 2049 fera date. Tout comme le film éponyme de Ridley Scott, il fera partie des incursions plausibles dans notre futur, comme une vision dystopique de l'avenir. D'un bout à l'autre du film, le scénario délivre les pièces d'un puzzle complexe, qui demande toute notre attention. C'est un film lent mais qui ne lasse pas car, à l'instar du premier long métrage, il nous incite à nous poser des questions sur la définition de ce que signifie être humain. Question centrale dans l'oeuvre géniale du romancier Philip K. Dick.

Le film se veut un complément au premier par la continuité de l'histoire des personnages, mais aussi par l'intégration de nouvelles technologies : en complément des androïdes, de plus en plus humains, les hologrammes de compagnie font leur apparition dans la vie de chacun et sont plus vrais que nature. Les effets spéciaux donnent corps à une délicate scène d'amour. Du côté des points faibles, la longueur un peu excessive (2h40) et le choix d'une bande son tonitruante, parfois agressive, dépourvue d'émotions, et ceci malgré la participation au casting du grand Hans Zimmer. On est malheureusement loin de l'atmosphère délicieusement mélancolique du maître Vangelis.

L'histoire

Trente ans après les évènements du premier volet, Los Angeles est dans une situation écologique catastrophique: entre un territoire contaminé par la radioactivité, des déchets à perte de vue et une mer qui menace de la submerger, la mégalopole est surpeuplée et bruyante. Les habitants qui n'ont pas eu la chance d'émigrer vers les colonies de l'espace sont condamnés à survivre grâce aux aliments génétiquement modifiés de la compagnie Wallace. La société s'est encore durcie et les androïdes sont devenus obéissants, car les derniers Nexus 8 sont presque tous "retirés". Mais la découverte d'une anomalie sur des os exhumés risque de tout faire basculer. Dès lors, la police decide de maintenir le secret sur cette découverte qui pourrait entraîner la société dans le chaos.

La thématique principale du film est centrée sur la possibilité pour les androïdes de procréer, ce qui amènerait ces derniers à ne plus se laisser traiter en esclave, car devenus semblables aux humains, et à se rebeller. Un sujet très fort, assurément. C'est suite au "retrait" d'un Nexus 8 que l'agent "K", notre jeune blade runner, va remonter la piste de Rachel et de Deckard. Il va devenir l'instrument de la société Wallace, qui tient sous sa coupe la police de L.A., et dont l'objectif est de retrouver "l'enfant". Par ailleurs, K sera surveillé par un groupe de nouveaux androïdes aux ambitions révolutionnaires. S'ajoute à cela, la quête d'identité de notre héros qui cherche à savoir si ses souvenirs d'enfance sont réels ou ne sont que de vulgaires implants mémoriels. Le film se conclut sur une note touchante.

Les dialogues

Rien de superflu dans les échanges, des clés de compréhension placés aux bons moments, quelques non-dits, des paroles presque mystiques dans la bouche de Wallace, le patron et gourou de la société fabricant les nouveaux androïdes. Une tension dramatique qui s'exprime aussi par l'intensité des regards. Parmi les dialogues forts du film, je retiens ces 3 échanges : 

  • Les nouveaux androïdes insoumis déclarent : "Mourrir pour une bonne cause est l'acte le plus humain qu'on puisse poser. Plus humain que l'humain."
  • Lorsque Deckard justifie sa longue absence : "Parfois, lorsqu'on aime quelqu'un, il vaut mieux devenir un étranger."
  • Compliment de l'agent K à son séduisant hologramme : "L'ADN humain est composé de 4 bases, toi tu es composée de 0 et de 1. Deux fois moins, mais deux fois plus élégante."

Le réalisateur

Avec cette suite qui revisite entièrement le film de 1982, Denis Villeneuve réussit un tour de force dont peu de réalisateur peuvent se targuer. Aidé par le scénariste du premier opus Hampton Fancher, il délivre un résultat totalement juste et démontre une parfaite maîtrise des thématiques de Blade Runner. On ne compte plus les rappels, clins d'oeil et liens directs avec le scénario du premier film. Le canadien m'avait déjà impressionné avec "The arrival" proposant une approche originale du contact extraterrestre et une dimension visuelle remarquable. Il fait désormais partie de mes réalisateurs favoris avec Ridley Scott, Christopher Nolan ou encore Terrence Malick. Villeneuve s'impose de fait dans le domaine de la science-fiction d'une très belle manière. Du cinéma de cette qualité, on en veut tous les jours.

J'ai pu assister à la première mondiale du film au Kinepolis de Bruxelles, en présence du journaliste cinéma Hugues Dayez dont voici la critique enthousiaste.

Ce qu'en dit la presse : La Libre, CinefilmPremière, Le Figaro, Le Point, Le Monde, Numerama.

1 octobre 2017

La suite qui dérange

Le nouveau documentaire d’Al Gore « Une suite qui dérange : le temps de l'action » me laisse l’impression d’un film nécessaire, d’une urgence toujours présente après le premier volet, il y a plus de 10 ans. Al Gore avait annoncé certains évènements climatiques qui se sont finalement produits et certains dont les conséquences se sont avérées plus graves.

Un combat de longue haleine

Le combat d’Al Gore est remarquable. Et il est d’autant plus important qu’il nous concerne tous. Après tout, c’est un combat de bon sens, parce que les ressources de notre monde sont limitées et qu’il est urgent de mieux partager ces ressources. Le documentaire décrit un combat qui nécessite et nécessitera encore des efforts de la part de tous, et en particulier de nos politiques pour combattre cette crise climatique au niveau mondial. Nos générations futures qui vivront dans un monde moins vivable que le nôtre pourront de manière légitime nous demander des comptes : pourquoi n’avez-vous pas voulu écouter ce que les scientifiques avaient annoncés ? Pourquoi n’avez-vous pas voulu entendre les cris de la nature ?

Les qualificatifs qui me viennent à l’esprit juste après avoir vu ce documentaire sont que le combat d’Al Gore est nécessaire, juste, urgent et humain. Personne ne peut passer à côté de ce message, particulièrement les pays développés. Nous avons le devoir et les moyens de montrer la voie vers les énergies renouvelables qui protégeront les générations futures de nouveaux dérèglements. Depuis plus de 50 ans, des tragédies se produisent partout dans le monde, de nombreuses vies sont perdues par notre manière de consommer et notre pollution collective. Alors, allons-nous continuer ? Sérieusement ?

Des changements positifs

Le documentaire insuffle aussi un vent d’optimisme en nous montrant que des changements réels sont possibles : la Chine décide d’augmenter son investissement dans les énergies renouvelables et réduire ses émissions de CO2. Certaines villes dans le monde utilisent déjà à 100% les énergies renouvelables comme l’éolien ou le solaire. Le Chili a épaté tout le monde en affirmant vouloir augmenter considérablement son utilisation de l’énergie solaire.

Al Gore nous montre qu’il est possible de favoriser les énergies renouvelables tout continuant à limiter la pauvreté dans le monde, si nous savons faire les bons choix de société. Rien n’est définitivement perdu.

Agir, nous aussi

Il n’y a pas que les politiques, nous pouvons aussi agir à notre niveau. Nous avons la chance de pouvoir choisir notre manière de consommer pour limiter notre impact écologique : ne pas prendre la voiture si nous pouvons nous rendre à notre destination par un autre moyen : à pieds, à vélo, etc. Couper le moteur lorsque notre voiture est à l’arrêt et que nous discutons. Mieux trier nos déchets et les réduire petit à petit. Arrêter de suivre cette spirale folle de la consommation technologique nécessitant toujours plus de consommation électrique, et dont l’obsolescence programmée est rapide. Et ce ne sont que quelques exemples que nous pouvons tous mettre en pratique. Ne serait-il pas temps de consommer avec plus de discernement ?

Choisissons aussi de bien nous informer, de comprendre les enjeux écologiques de notre époque, même si cela nous demande des efforts. Agissons à notre niveau, même si cela paraît insignifiant. Faisons des choix pour un monde plus juste et donnons nos voix électorales à ceux qui portent ces changements. Pour notre futur à tous.

« Le climat change. La vérité ne doit pas changer » - Al Gore

 

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