« En 2016, plusieurs bouleversements politiques ont révélé la capacité des discours de haine à libérer la face la plus sombre de la nature humaine. De plus en plus de responsables politiques se déclarent antisystème et promeuvent des politiques de diabolisation. Ils visent des groupes entiers de la population, les désignent comme boucs émissaires et les déshumanisent dans le but d’obtenir le soutien des électeurs.
Pas moins de 36 pays ont bafoué le droit international en renvoyant illégalement des réfugiés vers des pays où ils risquaient d’être victimes de torture, de violences, d’être condamnés à mort et où leurs droits étaient menacés. Les conséquences d’un tel recul pourraient être désastreuses au vu de la réaction déjà pitoyable de la communauté internationale face aux atrocités de masse qui ont eu lieu en 2016, notamment à Alep, au Darfour et au Yémen.
Si davantage de pays remettent en question nos droits fondamentaux au nom de la sécurité nationale, nous pourrions bien assister à l’effondrement total des fondations sur lesquelles reposent les droits humains universels.
Nous ne pouvons pas compter sur les gouvernements pour protéger nos libertés, donc nous devons agir nous-mêmes. Nous devons nous mobiliser et résister aux initiatives visant à faire reculer des droits humains garantis de longue date. Nous devons nous battre contre les discours mensongers selon lesquels nous devrions abandonner nos droits en échange de la sécurité et la prospérité. »
Extraits choisis du Rapport annuel 2017 Amnesty International.