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Regards sur...

1 mars 2024

L'enthousiasme hâtif pour les technologies est un éternel recommencement

L'enthousiasme, s'extasier encore et encore, c'est souvent la même réaction dans la population jeune ou moins jeune lorsqu'une innovation technologique devient disponible pour tous. Et pourtant lorsqu'on regarde dans le passé récent, on se rend compte que se presser de changer n'est pas toujours à notre avantage.

Les débuts de la musique numérique

Dans les années 1990, qui se souvient des premiers morceaux en MP3 que l'on téléchargeait illégalement sur le web ? Ces fichiers d'une qualité pitoyable, de 64 à 128 Mb après compression audio, qu'il fallait avoir téléchargé avant les autres pour avoir l'air dans le coup. Aujourd'hui, nous les avons tous supprimés de nos disques durs. Pourtant la qualité CD était courante, elle aurait pu nous faire patienter jusqu'à l'arrivée de formats numériques et de baladeurs dignes de ce nom. Mais il fallait "arnaquer" les Majors, qui étaient fortement décriés à cette époque, en piratant leur musique pour en jouir "gratuitement".

Les débuts des télévisions digitales

Un peu plus tard, les premiers téléviseurs LCD avaient souvent le défaut d'afficher un halo blanc autour des objets en mouvement. Les noirs à l'écran n'en étaient pas vraiment. Tout cela était très gênant pour les cinéphiles. Mais là aussi, il fallait suivre la tendance rapidement, posséder cette télévision si plate et tellement design. Pourtant les dernières télévisions cathodiques étaient au sommet de leur qualité, sans parler de la technologie plasma, supérieure aux débuts du LCD. Mais personne pour les défendre. On n'arrête pas le business.

Les débuts des grands modèles de langage

Depuis 2023, nous sommes très pressés de profiter de ces agents conversationnels, dont la finalité est de prédire une suite probable à une entrée donnée. Même empressement pour ceux qui créent des images en quelques secondes. A nouveau, il convient de ne pas attendre. Ce sont pourtant des technologies polluantes, sources de problèmes éthiques et sociaux. Ces outils de calcul ne pensent pas et ne possèdent pas le sens commun. Ces technologies ont seulement le "sens moral" qui a été paramétré pour elles. Où est le contrôle éthique et démocratique ? Elles inventent encore des informations fausses, mais nous voulons nous fier à elles. Car il faut toujours gagner du temps, être plus productif. Puisque c'est techniquement possible et tellement pratique, alors il faut le faire. Pourtant, nos recherches sur Google sont souvent satisfaisantes pour le commun des mortels; au moins nous pouvons vérifier les sources utilisées contrairement aux IA, qui tantôt sont dans le vrai, mais tantôt "hallucinent" avec aplomb. Les livres et les ouvrages de référence sont pourtant une source fiable d'information et de documentation. Mais cela semble tellement démodé de nos jours.

L'enthousiasme technologique ... quand tu nous tiens !

Lire aussi l'article du Pavé numérique

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20 février 2024

La démarche de bien s'informer ressemble au jardinage

"S'informer, c'est comme jardiner. C'est une démarche volontaire, rigoureuse, un investissement personnel dont la finalité est de produire des fruits. Comme pour le jardin, s'informer demande de l'entretien. C'est en s'en occupant régulièrement qu'on approche du discernement. Et plus le jardin grandit, plus on devient grand."

jardin chemin

19 février 2024

Le citoyen sera de plus en plus confus face à l'information

"Reporters sans frontières pointe du doigt "des productions manipulatoires à grande échelle" par des sociétés spécialisées, pour le compte de gouvernements ou d’entreprises. [...] Antonin Descampe, lui, préfère parler de "désordre informationnel massif" plutôt que de désinformation. Pour ce professeur en journalisme et en innovation média à l’UCLouvain [...], "la désinformation c’est le fait de désinformer avec une intention malveillante. Ici, l’idée, c’est vraiment celle du désordre informationnel. C’est-à-dire susciter une forme de confusion informationnelle chez les citoyens sans nécessairement qu’il y ait une intention absolument malveillante.

On se retrouve aujourd’hui dans une situation dans laquelle effectivement tout contenu, qu’il s’agisse de texte mais également d’audio, de vidéo, d’image, peut potentiellement avoir été généré, éventuellement partiellement, par une intelligence artificielle. Et donc on se retrouve dans une situation où le citoyen est dans un état de confusion. Il ne sait pas si la photo a été prise véritablement ou fabriquée par une intelligence artificielle, et cela ne lui permet pas de faire des choix éclairés dans son environnement." [...] Un site américain a d’ailleurs dénombré "49 médias désormais entièrement automatisés". Des sites qui génèrent des articles entièrement créés par l’intelligence artificielle."

Source : extraits choisis d'un article de la RTBF

Lire aussi le passionnant article "Le journalisme IA, c’est hype"

17 février 2024

L'opposant russe Alexeï Navalny n'est plus

 

 

 

 

 

 

 

  

 

16 février 2024

Les magnifiques thèmes musicaux de Mike Oldfield au piano

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