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Regards sur...

10 juillet 2023

Les finalités voulues par la société avec l'IA émotionnelle doivent être définies

"Quelle société souhaitons-nous construire ? Une société allant vers des humains augmentés comme aux Etats-Unis où la vague transhumaniste fait des ravages, une société de surveillance et de notes morales comme en Chine, ou une société fondée sur une intelligence artificielle respectant l'humain ? Il est urgent de parler de transparence, d'intelligibilité, de neutralité, d'inclusion, de non-discrimination, bref, d'éthique de ces robots émotionnels, et de réguler leurs conceptions et usages pour préserver les valeurs de nos démocraties. [...]

La Science doit être au centre de la société de demain, une Science alliée avec les humanités pour créer sa propre éthique et anticiper les conséquences des technologies et du numérique sur le long terme. Nous sommes plus de sept milliards d'êtres humains sur Terre. L'IA et la robotique émotionnelle ne devraient pas entrer en concurrence avec l'intelligence et les émotions humaines. L'IA doit améliorer notre vie et non l'asservir, les informaticiens doivent s'allier avec les Sciences Humaines et Sociales: sociologues, psychologues, anthropologues, éthologues, juristes et philosophes. L'IA et la robotique émotionnelle sont des technologies qui peuvent nous aider à être individuellement et collectivement plus conscients de notre humanité."

- Laurence Devillers, extraits des pages 19 et 20 de son livre Les robots "émotionnels".

Ecoutez l'émission "Affaires étrangères: Europe, Chine, Etats-Unis face au contrôle de l'intelligence artificielle" pour en découvrir les ressorts politiques et géopolitiques.

Thinking robot2

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7 juillet 2023

L'ONU ajoute la Russie à la liste des pays portant atteinte aux enfants

4 juillet 2023

L’activité industrielle devrait prendre en compte les limites planétaires

« L’activité industrielle mondialisée, tirée par le dogme de la croissance économique, inflige à l’écosystème terrestre des attaques désormais généralisées et systématiques. Outre le dérèglement climatique, il subit les effets de la pollution engendrée par l’usage des énergies fossiles, mais aussi celle liée à la plasturgie, aux résidus toxiques de l’extraction minière, à la technologie nucléaire. Il pâtit de l’ampleur de la déforestation et de l’érosion vertigineuse de la biodiversité provoquées par une industrie agroalimentaire dévastatrice. Les conséquences humanitaires sont maintenant criantes. Elles se traduisent déjà par des morts prématurées et des déplacés environnementaux ou climatiques se comptant par millions. Faute d’accord contraignant international pour réguler ces activités industrielles et, en particulier, abandonner l’usage des combustibles fossiles, le dérèglement climatique s’emballe. Il est devenu irréversible et surtout constitue une menace à la sécurité internationale. Parallèlement, une sixième extinction de masse des êtres vivants sur Terre vient d’être déclarée.

Cette situation inédite conduit la planète vers un état auquel nul n’est préparé, mettant en danger toute la toile du vivant et, par ricochet, les conditions d’existence de l’humanité elle-même. Faudra-t-il pour réagir attendre de devoir être confrontés collectivement à une vague migratoire monumentale ? 1,4 milliard de réfugiés climatiques sont attendus dans trente ans, 2 milliards en 2100 en raison de la montée des eaux. Ne serait-il pas temps de reconnaître que notre système économique global constitue non seulement une menace à la paix, mais aussi une menace à l’habitabilité de la Terre ? Ne devrait-on pas questionner l’impunité dont bénéficient nos dirigeants politiques et économiques face à l’écocide en cours, la destruction de notre maison commune ? »

Source : Par Valérie Cabanes, Juriste internationale. Extrait choisi du chapitre 13 de l’ouvrage collectif Collapsus.

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3 juillet 2023

L'écrivaine que les autorités turques cherchent à faire taire

2 juillet 2023

L'envie de danser par Jason Mraz

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1 juillet 2023

L’éthique de l’apparence participe à la destruction de la nature

« Dès le début, le capitalisme a développé une éthique de l’apparence faisant prévaloir la forme sur le fond – « la rationalité formelle » de Max Weber – pour faire des affaires – « la rationalité pratique » du même Weber. Cette éthique est au cœur de la publicité bien sûr, mais aussi du droit. Il n’est plus exigé de l’individu qu’il soit vertueux, simplement qu’il en ait l’apparence, conformément à la règle, pour suivre son propre intérêt. Avec cette morale du profit individuel, ce qui compte n’est pas le vrai, la valeur humaine, l’intérêt collectif, le souci de la nature, mais ce qui rapporte et donne un air de vérité. […] On n’est plus dans une éthique des valeurs mais dans celle de l’apparence. « Le vrai est un moment du faux », disait Guy Debord. Cela aboutit à chercher à obtenir du crédit par n’importe quelle stratégie, pourvu qu’elle soit conforme à la manière de penser et de gouverner de la religion du marché globalisé. […] Dès lors que seul compte le gain immédiat, l’aptitude à exploiter à l’infini un stock de données ou de matières que l’on prélève dans la nature, chez le voisin ou en soi, cela conduit à un mépris des conséquences de nos actes au long terme, une perte du sens des responsabilités. Notre éloge de la force, de la compétitivité, de la performance, est celui de valeurs de maîtrise qui ne sont rien d’autre que des substituts à la guerre. La promotion des valeurs guerrières – même par le jeu métaphorique du commerce et de l’industrie – aboutit nécessairement à la destruction de l’humain et de son rapport soucieux à la nature. C’est le « soin » qui est détruit, au sens du souci porté à soi, à autrui, au monde. »

Source : Par Roland Gori, Professeur honoraire de psychopathologie clinique à l’Université d’Aix-Marseille. Extraits choisis du chapitre 10 de l’ouvrage collectif Collapsus.

28 juin 2023

La Nasa modélise l'accélération des émissions de CO2 sur l'Europe

23 juin 2023

Le philosophe et le chirurgien invoquent la culture en réponse à l'IA

Lors d'une conférence à Bruxelles sur la révolution que représente le nouvel agent conversationnel ChatGPT, sont présents parmi les orateurs les personnes suivantes : François-Xavier Bellamy, philosophe français et député européen et Laurent Alexandre, chirurgien, entrepreneur et essayiste français.

François-Xavier Bellamy interroge la notion “d’intelligence” qui est selon lui plus complexe qu’enseignée habituellement, et qui ne peut être réduite à une puissance de calcul. L’intelligence humaine étant protéiforme, l’intelligence artificielle ne pourra jamais la supplanter tout à fait. D’autant plus que cette dernière n’a ni sentiments, ni conscience d’elle-même — du moins pas encore.

Laurent Alexandre envisage plusieurs scenarii : le premier serait que Chat GPT-4 ne connaîtrait pas de version plus performante et que l’organisation du travail ne serait pas bouleversée ; le second que l’intelligence se développerait, mais qu’elle n’atteindrait jamais ce qu’on appelle l’intelligence artificielle générale qui dépasserait le cerveau humain dans tous les métiers — 80 % des experts croient en ce scénario, raison pour laquelle il suscite beaucoup d’inquiétude ; enfin celui de la “superintelligence” d’ici dix ans qui serait incommensurablement plus développée que celle de l’homme, prophétisée par Sam Altman, le président d’Open IA et créateur de ChatGPT. Laurent Alexandre poursuit: "Il faut que l’homme s’adapte et utilise cette révolution numérique pour parfaire son humanité."

La culture générale sera notre réponse à l’intelligence artificielle.

Laurent Alexandre et François-Xavier Bellamy s’accordent sur la seule et unique réponse à apporter à l’intelligence artificielle : l’acquisition d’une solide culture générale grâce à la lecture. Bellamy le martèle : ce qui compte, c’est l’éternelle actualité de la culture. La fréquentation des livres épaissît notre vie intérieure. Elle donne petit à petit le recul nécessaire, l’esprit critique nécessaire pour discerner le vrai du faux, le beau du laid, le bien du mal, et les miroirs aux alouettes que l’époque nous tend. Les livres sont la source de notre liberté.

Source : extraits choisis et remaniés d'un article de La Libre par Aymeric de Lamotte, Directeur général adjoint de l’Institut Thomas More et avocat.

20 juin 2023

L'inquiétante intégration de l'extrême droite dans les gouvernements de l'UE

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Voir aussi l'article d'Euronews "France : alerte sur la "résurgence" des actions violentes de l'ultradroite."

17 juin 2023

Les promesses de l'IA ne feront que renforcer le pillage des ressources

"Les intelligences artificielles génératives mettront fin à la pauvreté dans le monde", nous disent les grands pontes de la tech. "Elles vont résoudre le problème du dérèglement climatique. Et elles vont redonner du sens à nos métiers et les rendre plus intéressants". L'idée qu'il vaut mieux attendre que des machines formulent des solutions plus acceptables et/ou profitables n'est pas un remède au mal, mais un symptôme de plus. Non seulement ces belles promesses tentent de faire passer un pillage à grande échelle comme un cadeau, mais en plus elles contribuent à nier les incontestables menaces que constituent ces technologies.

Il existe bien un monde où les IA génératives pourraient effectivement être au service de l’humanité, des autres espèces et de notre maison commune. Encore faudrait-il pour cela qu’elles soient déployées dans un environnement économique et social radicalement différent de celui que nous connaissons. Nous vivons dans un système conçu pour extraire le maximum de richesses et de profits – à la fois des êtres humains et de la nature. Et dans cette réalité où le pouvoir et l’argent sont hyperconcentrés, il est nettement plus probable que les IA se transforment en terrifiants instruments de vol et de spoliation.

Car ce que l’on observe, c’est que les entreprises les plus riches de l’histoire sont en train de faire main basse sur l’entièreté des connaissances humaines consignées sous forme numérique et de les enfermer dans des produits propriétaires, parmi lesquels bon nombre porteront préjudice à des hommes et femmes dont le travail aura été utilisé – sans leur consentement – pour fabriquer ces machines. C’est ce que la Silicon Valley appelle couramment “disruption”. Le temps de dépasser l’effet de nouveauté et de commencer à mesurer les dégâts sociaux, politiques et économiques de ces nouveaux jouets, la technologie est déjà si omniprésente que les législateurs et les tribunaux jettent l’éponge.

D'abord, créez un produit attractif et mettez-le à disposition gratuitement ou presque pendant quelques années, sans apparent modèle commercial viable. Faites de nobles déclarations sur votre objectif. Puis, voyez les gens devenir accros à votre outil gratuit et vos concurrents faire faillite. Une fois le champ libre, faites de la place pour la publicité, la surveillance, les contrats avec l'armée et la police, la boîte noire des reventes de données utilisateurs et les frais d'abonnement croissants. Des chauffeurs de taxi en passant par les locations saisonnières et les journaux locaux, combien de vies et de secteurs ont-ils été décimés par cette méthode ?

Avec la révolution de l'IA, ces préjudices pourraient paraître marginaux par rapport aux nombre d'enseignants, de programmeurs, de graphistes, de journalistes, de traducteurs, de musiciens, de soignants et tant d'autres professionnels menacés de voir leur gagne-pain remplacé par du mauvais code. Mais n'ayez crainte, prophétisent les apôtres de l'IA - ce sera merveilleux.

Alors qu'il connaît pertinemment le pouvoir de l'argent sur les politiques du gouvernement, Sam Altman, le PDG d'OpenAI - concepteur de ChatGPT -, semble halluciner un monde complètement différent du nôtre, un monde dans lequel les dirigeants politiques et les industriels prendraient leurs décisions sur la base des données les plus pertinentes. Or nous ne vivons pas dans le monde rationnel et humaniste que Sam Altman semble voir dans ses hallucinations.

Les géants de la tech voudraient nous faire croire qu'il est déjà trop tard pour revenir en arrière et renoncer aux machines qui supplantent les humains."

 

"Un monde de deepfakes et d'inégalités croissantes n'est pas une fatalité. Il est le résultat de choix politiques."

 

Source : extraits choisis de l'article de Naomi Klein "Les IA organisent le plus grand pillage de l'histoire de l'humanité" paru dans le Courrier International. L'article original est paru dans le journal The Guardian.

Naomi Klein illustration 2

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