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Regards sur...
27 juin 2021

La relation rationnelle au réel n'est pas tout

"Le journaliste que je suis, mais aussi plus globalement notre société, on s'illusionne en pensant qu'il peut y avoir des réponses à toutes les questions à travers le seul prisme de la Science et de notre relation rationnelle au réel. J'ai découvert que la Science est un outil formidable mais qui façonne un mode de pensée enfermant. Parce que tout ce qui échappe à l'expérimentation scientifique ne peut alors plus participer de notre réflexion. Un peu comme si on disait que l'amour n'étant ni quantifiable ni vérifiable, nous n'allions pas tomber amoureux."

- Stéphane Allix, journaliste. Source: Article "Nous sommes des âmes éternelles" de la revue Inexploré, numéro 51.

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1 juin 2021

L'exploitation des espèces par l'homme est colossale

"Il y a de nombreuses causes de souffrance dans le monde. Prenons simplement la façon dont les hommes exploitent les autres espèces. Il y a eu 110 milliards d'homo sapiens qui ont vécu sur Terre, depuis que nous existons en tant qu'espèce. C'est le nombre d'animaux qu'on tue pour nos soit-disant besoins, tous les deux mois, comme si de rien n'était. C'est un déséquilibre colossal, et tout le monde y perd. Tout cela devrait nous faire réfléchir."

- Matthieu Ricard, moine bouddhiste, généticien, photographe. Source: Extrait d'une interview dans l'émission De cause à effets.

31 mai 2021

Les mots courants perdent leur sens

"Il faut se battre pour que le langage ne soit pas profané. Nous sommes liés par quelque chose que nous avons en commun, et c'est le langage. Nous pensons la même chose de chaque mot, à peu près. Et si un jour nous sommes privés de langage, nous perdrons quelque chose de fondamental. Or la course, la compétitivité, la vitesse, les médias, les réseaux sociaux, ce sont toutes des machines à esquinter le langage, à le dévaloriser, à le corrompre. Nous devrions veiller sur le langage, c'est ce que font les poètes. Ils veillent sur les mots et sur le langage."

- Jean-Claude Guillebaud, écrivain, essayiste et grand reporter. Extrait d'une interview de la RTBF au sujet de son dernier essai "Entrer dans la douceur".

17 mai 2021

La pensée pénétrante d'Alain Damasio sur la pratique technologique

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Quelques extraits marquants :

"Aujourd'hui, le contrôle est un acquis, et la liberté tu dois la conquérir.[...] Tu vas devoir te battre pour réouvrir tes degrés de liberté qui ont été fermés. [...] Tu vas devoir travailler sur ta production de traces."

"Lidéal du régime néolibéral est de dire: Vous êtes des atomes individuels éparpillés à travers le corps social et on va vous relier avec le numérique. Et tous les moments où vous vous reliez, nous allons les capter et les archiver, cela nous permet de produire de la plus-value. Continuez à être dans votre "techno-cocon", continuez à échanger, soyez une grappe. Soyez connectifs et pas collectifs, soyez solitaires et pas solidaires. Et cela nous permet d'activer un régime économique très puissant, et sur lequel nous prélevons de la trace et de l'argent."

"Il y a un jeu entre vivant et technologie au sens où la technologie offre des ersatz de socialité, offre des ersatz d'enthousiasme, offre des ersatz de jeu, etc. [Alors qu'] il faut réinvestir le réel."

11 mai 2021

La liberté naturelle diffère de la liberté civile

"Il faut bien distinguer la liberté naturelle qui n'a pour bornes que les forces de l'individu, de la liberté civile qui est limitée par la volonté générale, (...) on pourrait sur ce qui précède ajouter à l'acquis de l'état civil la liberté morale, qui seule rend l'homme vraiment maître de lui; car l'impulsion du seul appétit est esclavage, et l'obéissance à la Loi qu'on s'est prescrite est liberté."

- Jean-Jacques Rousseau, dans son ouvrage Du contrat social.

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8 avril 2021

L'inaction collective face au dérèglement climatique

"Je ne comprends pas comment l'humanité assiste, en spectateur informé, à la gestation de sa propre tragédie."

- Nicolas Hulot. Propos tenus dans l'émission "De cause à effets".

5 avril 2021

Le témoignage d'une jeune en quête de cohésion et d'humanité

"Cher Monde, je t’écris car je n’arrive plus à te suivre. J’aimerais te comprendre. Comprendre comment on a pu en arriver là, comprendre pourquoi être en ton sein me rend malheureuse, alors que les plus beaux moments de ma jeunesse devraient être en train de se dérouler. Comprendre pourquoi tu ne fonctionnes plus comme je t’ai toujours connu.

Je suis une jeune femme de 19 ans, passionnée par ses études de droit, ayant des proches présents et aimants, je suis une cheffe scout comblée... mais je ne me suis pourtant jamais sentie aussi triste. Mes études me pèsent, mes proches me manquent.[...]"

- Lucie L., 19 ans. Source: La Libre

4 avril 2021

La voix à prendre après les évènements du Bois de la Cambre

"L’assentiment populaire ne sera pas unanimement obtenu, mais grandement conforté, si le débat démocratique se rétablit quant aux mesures sanitaires à prendre. Cela exige de replacer ce dernier au sein du Parlement qui est l’expression de la volonté nationale. Sur la base de ce débat contradictoire, le plan et le propos du gouvernement devront être cohérents, homogènes et bienveillants, sans être infantilisants. La parole politique est intrinsèquement précieuse car elle découle d’un suffrage. Elle se doit donc d’être irréprochable et fondée sur un « traçage » démocratique lisible. Et surtout, elle devra répondre à la question de l’acceptation et de la logistique de la vaccination."

- Bruno Colmant, économiste belge. Source : La Libre

3 avril 2021

La pandémie, et ensuite ?

"Même si nous disposons enfin, un jour prochain, en Europe et dans le reste du monde, d’un déluge de vaccins ; même si nous réouvrons cet été théâtres, cinémas, hôtels, restaurants ; même si l’automne pourrait être gai ; et même si bien des gens pourront dire, au début de l’hiver prochain, que cette pandémie n’est plus qu’un mauvais souvenir, rien de ce qu’elle implique ne sera derrière nous :

D’abord, parce qu’il faudra gérer toutes les tragédies, toutes les séquelles, toutes les faillites, toutes les pertes d’emplois, toutes les études gâchées, toutes les vocations manquées, tous les projets foudroyés pendant ces presque deux ans.

Ensuite, parce qu’il faudra se préparer à l’émergence probable de nouveaux variants résistants aux vaccins actuels, et résister au désespoir qui pourrait suivre la nécessité de nouveaux reconfinements, en attendant de produire à très grande vitesse des milliards de doses de vaccins nouveaux, et organiser des campagnes planétaires de vaccination ; il faudra prendre son parti d’avoir à le faire tous les ans, pendant des décennies ; pour cette maladie et sans doute pour bien d’autres. Il faudra alors se décider à faire enfin tout ce qu’on aurait dû déjà faire depuis un an pour préparer notre société à vivre au mieux dans un monde à pandémies multiples : la réorganisation des lieux d’études et de travail, pour qu’ils soient structurellement adaptés à ces périodes, qu’on pourrait revivre périodiquement.

Enfin, il faudra se préparer à toutes les autres menaces, aussi négligées aujourd’hui que l’était celle de cette pandémie, et tout aussi parfaitement prévisibles: le manque d’eau, le réchauffement climatique, l’aridité des sols, les invasions d’insectes, l’extinction d’innombrables espèces ; et tous les troubles politiques qui en découleront. Ces menaces sont d’une toute autre nature que celles d’une pandémie, et provoqueront beaucoup plus de dommages irréversibles. [...]"

- Jacques Attali, économiste français. Source : Attali.com

23 mars 2021

L'essai philosophique et littéraire sur l'effondrement

"Notre société déborde de trop-plein, obscène et obèse, sous le regard de ceux qui crèvent de faim. Elle est en train de s’effondrer sous son propre poids. Elle croule sous les tonnes de plaisirs manufacturés, les conteneurs chargés à ras bord, la lourde indifférence de foules télévisées et le béton des monuments aux morts. Et les derricks continuent à pomper, les banques à investir dans le pétrole, le gaz, le charbon. Le capital continue à chercher davantage de rentabilité. Le système productiviste à exploiter main-d’œuvre humaine et écosystèmes dans le même mouvement ravageur. Comment diable nous est venue l’idée d’aller puiser du pétrole sous terre pour le rejeter sous forme de plastique dans des océans qui en sont désormais confits ? D’assécher les sols qui pouvaient nous nourrir, pour alimenter nos voitures en carburant ? De couper les forêts qui nous faisaient respirer pour y planter de quoi remplir des pots de pâte à tartiner ?"

Source: "Plutôt couler en beauté que flotter sans grâce: Réflexions sur l'effondrement", essai par Corinne Morel Darleux aux Editions Libertalia.

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