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Regards sur...
29 août 2016

Le phénomène migratoire et l'éthique politique

Un des grands défis du XXIe siècle pour l’Europe est la pression migratoire du Sud vers le Nord, qui augmentera aussi longtemps que persistera les énormes différences de liberté  et de niveau de vie. A cela s’ajoutera, dans un futur proche, les mouvements des peuples impactés par le dérèglement climatique. Actuellement, 20 millions de personnes migrent suite aux conséquences du changement climatique, c'est deux fois plus que les guerres. Si elle souhaite limiter cette pression migratoire, l’Europe devrait être l’instigatrice d’une véritable politique de co-développement avec les pays du Sud. Les logiques de coopération devraient prendre le pas sur les intérêts purement commerciaux. Comment l’Europe va-t-elle se sortir de cette impasse si elle ne prend pas le taureau par les cornes ? Elle est aujourd’hui incapable de distribuer les 2 à 3 millions de réfugiés entre ses 28 Etats. A quoi sert alors le discours européen sur la solidarité et la défense des droits de l’homme si l’Europe poursuit essentiellement une logique économique ? Comment l’Europe peut-elle plaider la démocratie si elle pactise avec un régime autoritaire pour solutionner ses « problèmes migratoires » ?

Les dirigeants politiques occidentaux sont trop souvent occupés par des "micro-enjeux" temporaires, polémiques et parfois insignifiants pour mener une politique sur le long terme. La succession des conférences sur le climat, sans véritable effet, le montre bien. En étant de toutes la batailles, faisons-nous vraiment les choses bien ? Il est temps de partager la planète, d’agir au nom d’une éthique supérieure. Nous pouvons tous agir pour tenter d’inverser cette situation. Des petits actes multipliés par des milliers de personnes peuvent avoir un effet, je le pense. Choisir de consommer des produits équitables s’impose selon moi, c’est une évidence. Mais cela ne sera pas suffisant, bien sûr. Nous avons besoin de décideurs politiques courageux portés par un idéal commun et mondial. Sortons d’une logique purement économique de la mondialisation. L'électeur doit aussi faire des choix de vote qui vont à l’encontre des logiques identitaires et de repli sur soi. Arrêtons la dépendance aux énergies fossiles pour privilégier les alternatives vertes, durables et locales. Soutenons les initiatives qui tentent de limiter l’impact du changement climatique, comme le reboisement par exemple. C’est à chacun de s’y mettre pour un monde meilleur, demain.

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